Cette enquête policière met en avant la faiblesse humaine sans limite ou la raison n’a plus lieu de citer. Même devant des choses ou actions flagrantes, le déni sera de mise pour cet homme crédule et amoureux d’une femme peu scrupuleuse.

Le dénouement ne tiendra qu’à un fil grâce à la ténacité des inspecteurs de police chargés de démêler ce qui semblait, au départ, une énigme inextricable.

Même si certains ne se posent pas ou peu de questions au quotidien, beaucoup seront curieux de participer à cette aventure littéraire et pourront au fil des pages, jouer les détectives à leur tour.

La curiosité n’étant elle pas le piment de l’existence, j’en veux pour preuve l’abondance de faits divers largement diffusés, repris et commentés par l’ensemble des médias jour après jour.

Extrait

Le train de Léon part toujours à la même heure, même quai, et il doit jouer des coudes pour y trouver place. A force de répétition il finit par croiser les mêmes personnes chaque jour. Il en salue même quelques unes quand la distance ne les sépare pas trop. C’est ainsi que des liens se tissent peu à peu avec une jeune femme blonde, grande, quelques années de moins que lui, peut être une petite trentaine. Les regards qu’ils échangent sont de plus en plus éloquents. Aujourd’hui, il presse le pas étant quelque peu en retard, termine le trajet presque en courant de peur de la manquer.

Le train est déjà en gare et les voyageurs dans les wagons. Léon gravit quatre à quatre les marches d’escalier menant au quai, mais trop tard les portes se ferment et le convoi démarre. Il est déçu, scrute l’intérieur du wagon qu’il a l’habitude d’emprunter afin de voir celle qui lui procure cet émoi indéfinissable mais ne décèle pas sa présence..
Certes ils ne se sont jamais parlé mais une attirance réciproque semble s’être installée. Il se place sur le quai opposé, attendant le train suivant et remarque à une trentaine de mètres, la femme blonde assise sur un banc le regardant fixement. Il n’ose y croire, s’approche lentement. Il entend subitement son cœur battre fort dans sa poitrine. Il réfléchit tout en avançant à ce qu’il va lui dire mais rien ne lui vient à l’esprit. A quelques trois mètres, la respiration de plus en plus courte, il contourne le banc et prend place à l’autre extrémité, côté opposé.

La femme ne cesse de l’observer sans qu’il puisse déceler sur son visage le moindre signe favorable à une approche directe. Léon a peur de briser l’effet magique que lui procure cette femme qui ne cesse de le fixer. Il sait que l’attirance est réciproque, du reste pourquoi serait elle là, elle qui tous les jours prend toujours le même train. Aucun mot ne sort de sa bouche et après deux minutes de silence, il se décide enfin à la saluer. Alors qu’un bonjour est sur le point de sortir de sa bouche, l’inconnue s’adresse à lui pour lui demander son prénom. Son corps tremble légèrement provoquant en lui une sorte d’angoisse bienfaitrice. Il lui répond d’une voix inhabituelle, perchée plutôt dans les aigus dû à son stress et dit enfin s’appeler Jean. Il avait depuis longtemps anticipé ce moment où il devrait révéler son prénom et étant marié il avait pensé en donner un autre afin de ne pouvoir être retrouvé par cette inconnue si cette rencontre avait un lendemain. Il est heureux en mariage mais n’a jamais connu une telle situation qui le chamboule.