#fantôme
Je m’appelle Mathilde, j’ai 34 ans. J’ai fait plusieurs cursus d’études. J’ai fait plusieurs métiers. Pour savoir, je crois qu’il faut essayer.
Les gens me fascinent, je me passionne pour leurs histoires. Réelles ou inventées. Toujours quelque chose à apprendre. Toujours quelque chose à dire. Toujours quelque chose à raconter.
J’ai vécu cette histoire, qui ne s’invente pas. Elle est de ces histoires qu’on soupçonne d’avoir existé, juste pour pouvoir être racontées.
Je fais aujourd’hui appel à vous pour réaliser ensemble ce projet d’édition. Je vous propose de contribuer à la naissance d’un livre et de devenir partenaires de cette création. Votre nom en tant que contributeur sera présent dans le livre que vous recevrez en avant-première !
Le fantôme, c’est le bar où l’on s’est rencontré. C’était le 8 juin 2016.
Quelques photos sur un site de rencontre. Quelques vannes. On jouait notre partie depuis trois jours seulement, mais tout était déjà là.
Notre histoire a d’abord été une histoire de répartie. D’évidence. De jolis mots. J’ai chaviré. Quelque chose a cloché.
L’homme que j’aimais venait de perdre la femme qu’il aimait. Veuf, c’est comme ça qu’il l’a dit.
Absente dans sa vie. Présente dans ma tête, dans mon cœur, parfois dans mon lit. Pas souvent. Parce qu’il souffrait trop de m’aimer, et que j’avais juré de tout accepter. Mais tout, ça va jusqu’où ?
« Peut-être que je devrais te vouvoyer, mais dans ma tête, je te connais.
T’es partie le 6 décembre 2015, je ne t’ai jamais connue.
J’ai entendu parler de toi, la première fois, en octobre 2016. Même pas un an. Je l’aimais déjà, et lui disait qu’il m’aimait moi. Alors, comme on fait quand on aime comme j’aimais, j’ai tout pris et je t’ai aimée toi aussi.
Je ne sais pas s’il avait le droit de m’aimer, lui. Mais fallait qu’il fasse quoi, à 37 ans, si toi t’étais plus là ?
Je voudrais te dire, pour te rassurer, que ça lui est tombé dessus. Mais j’ai tendance à penser que de là où tu es tu
sais tout. Alors que tu l’as vu, ce 5 juin, me chercher et me trouver. Sourire devant son écran quand on s’est parlé. Oui, c’est vrai, ça ne faisait qu’une moitié d’année.
Pas beaucoup pour zapper quelqu’un qu’on dit avoir aimé, mais rassure-toi, et cette fois je ne mens pas, il ne t’a pas zappée.
C’était un dimanche, le 5 juin. Il paraît que le dimanche, les connexions explosent sur ces sites. On n’avait rien d’original alors, à se rencontrer.
J’étais déprimée et je naviguais de profil en profil pour m’occuper. Je ne sais pas si ça t’est arrivé à toi, si tu peux comprendre ça. Je pense que non, t’étais trop romantique pour traîner sur ces sites.
C’est ainsi que je te vois. Tes lèvres rouges, tes boucles noires, ton visage de poupée. Ta culture, parce que c’est sûr, tu devais être cultivée. Trop douce, je pense, pour avoir été seule un jour. C’était toi, la femme qu’on voulait épouser.
Un peu l’inverse de moi, qui n’ai pas ce que tu as. L’ultra féminité. Je ne t’ai vue qu’en photos, mais je sais que tu l’as. Les courbes, la rondeur. Moi je peux faire fantasmer peut-être, mais je ne peux pas rassurer. J’ai quelque chose de plus sec. Moins confortable. Elle se lit sur mon corps, mon instabilité. Mon envie que personne n’ose penser qu’il faut me chérir, me protéger. Je mens avec mon corps et c’est mon corps qu’on croit. Si toi on t’épouse, moi on me veut pour tromper. »
-
Les étapes de création
Mon objectif est d'atteindre 990 € de préventes afin de rendre possibles la réalisation des maquettes, la correction, l'impression et la promotion. C'est pourquoi je fais appel à vous, auteurs, lecteurs et amoureux des mots ! Votre précommande permettra à mon projet de devenir réalité grâce à une équipe de professionnels. Votre appui me sera précieux et vous recevrez vos contreparties dès la fin de la campagne.