Je t’attendrai est un roman qui propose le point de vue des deux personnages, et qui met ainsi en évidence la complexité des rapports humains puisque chaque personne a sa propre histoire, son propre ressenti. Il remet en question l’honnêteté, l’amour profond et les dilemmes internes auxquels nous avons tous dû faire face.
J’ai plaisir à croire qu’il se distingue des autres romans d’amour par son authenticité tout en laissant place à la fantaisie et au rêve des belles histoires. J’ai vraiment voulu mettre un accent sur la force des sentiments qui peuvent relier deux personnes, ce lien indescriptible qui semble rapprocher deux âmes malgré les épreuves, les mensonges, les déceptions, malgré l’amour lui-même qui peut parfois se mettre à vaciller. Pour moi, c’est un livre d’espoir, c’est une promesse de toujours se battre pour ce qui compte, de se relever chaque fois qu’on tombera. Je l’ai écrit à un moment de ma vie où je n’étais pas certaine de rester, à un moment de ma vie où j’avais besoin de comprendre que ma première vraie chute serait aussi loin d’être la dernière, et où je me devais d’écrire une histoire d’amour qui allait survivre.

Lana ne m’a pas encore remarqué. Elle semble occupée à observer deux papillons qui flirtent autour d’une rose rouge, dans le bosquet qui borde le chemin de l’hôpital. Lorsque sa tête se tourne vers moi, ses yeux trouvent les miens comme un vieux réflexe, et je vois sa poitrine se soulever plus rapidement, tout comme la mienne. Je sens tout mon corps se liquéfier et tout mon être me tirer irrésistiblement à elle. Je retrouve des sensations familières avec une fille que je ne connais pourtant plus, et cela me rend confus.
Je pousse la porte de l’hôpital, essayant de contrôler les tremblements qui grondent en moi. La porte se referme dans un bruit sourd dans mon dos, et quand mes yeux s’aimantent aux siens, je sens qu’ils ne se détacheront plus. Je la dévore des yeux toute entière, comme si je rattrapais le temps perdu si loin d’elle. J’admire ses courbes fines et si gracieuses, les volants de sa robe flottant subtilement autour de ses mollets. Ses cheveux sont attachés en deux longues nattes qu’elle a ramenées sur ses clavicules si délicates. Lorsque ses lèvres s’étirent en un radieux sourire, mon cœur a un raté, et j’en deviens incapable de bouger.
On dirait un tournesol, car elle est rayonnante.
Je remarque des larmes qui perlent au coin de ses yeux, mais je sais que ce ne sont pas des larmes de tristesse.
Quand elle commence à s’avancer vers moi, le temps semble s’arrêter. Elle ne me quitte pas des yeux une seule seconde et lorsqu’elle est à moins d’un mètre, je me perds dans ses iris marrons-verts qui me posent mille questions auxquelles je n’ai aucune réponse.