La République du Numérique

Critique d’une crise de la représentativité

Double licencié en Histoire-sciences de l’information et de la communication, j’ai entamé, au cours de l’été 2020, une réflexion portant sur les conséquences inhérentes de la Révolution numérique, notamment à l’égard de la vie politique. C’est à l’aune de cette considération que j’ai réfléchi à un projet de rédaction portant sur la République du numérique peu étudiée en France. Au prisme de cette étude, je souhaite saisir les conséquences qu’une telle révolution porte sur notre régime républicain, ses pratiques comme ses usages.

Je fais aujourd’hui appel à vous pour réaliser ensemble ce projet d’édition. Je vous propose de contribuer à la naissance d’un livre et de devenir des partenaires pour cette création. Votre nom en tant que contributeur sera présent dans le livre et vous recevrez le livre en avant-première !

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À l’heure du numérique, nous vivons une révolution altérant silencieusement notre régime républicain. Au sein de l’espace numérique, la République des lumières se mue en une République des émotions incapables, sont les citoyens, de communiquer entre eux quitte à hystériser le débat public. Internautes comme élus se voient submergés par les émotions que les outils numériques exaltent et propulsent comme raison. La nation, confondue avec le peuple, se désagrège, l’ère de l’amateurisme et de l’incommunication s’enracine ; le débat public devient un affrontement violent entre différents acteurs tous convaincus de détenir la vérité générale. Communautarisme, hystérisation du débat public et culte de l’immédiat sont les conséquences directes mais silencieuses d’une culture numérique irépublicaine. Comprenons la manière dont le numérique doit se conjuguer avec notre République. Une invitation à la réflexion.

Extrait

Ainsi, la révolution numérique ne doit pas être entendue ici comme une simple évolution des technologies, aussi bien technique qu’en matière de communication. Aujourd’hui, cette révolution désigne un bouleversement profond de nos sociétés en transcendant l’identité naturelle des individus ; ce que les nouveaux outils, issus des évolutions technologiques, opèrent. La révolution numérique, s’il s’agit d’un concept pluriel, est donc d’abord une affaire sociale. Étrange pour un concept relevant – littéralement – des nombres ? En réalité, les systèmes électroniques, véritables constructions logiques, parce qu’ils révolutionnent la communication et modifient les relations interindividuelles, rendent ce concept indissociable pour l’étude sociologique des comportements individuels. De l’ENIAC au premier Macintosh ; de l’ARPANET au « World Wide Web », la socialisation a considérablement évolué, modifiant la nature même des liens sociaux. Le numérique est, de facto, disruptif en ce qu’il augmente les capacités humaines tout en altérant les moyens de communication impliquant une modification des modes de socialisation. Les années 2010, par la démocratisation des réseaux sociaux, incarnent l’âge d’or du choc des identités. […]

À l’heure du numérique, les réseaux sociaux, dont les posts ont une portée notoire, incarnent cette frontière éphémère entre la vie privée et la vie publique. Dès lors, le fait d’utiliser – aussi – ces outils publics pour communiquer en privé peut entrainer une confusion, souvent volontaire, entre la sphère privée et la sphère publique. Il faut dire que l’internaute est majoritairement un individu anonyme sur Internet, lui conférant une immunité. C’est cette aptitude transhumaine, d’aussi bien cacher que d’altérer son identité, qui conduit à une euphorie irresponsable sur les réseaux sociaux. L’exemple de Twitter est poignant. Ce réseau social qui compte en France, au troisième trimestre 2019, pas moins de 16,8 millions d’utilisateurs mensuels , est un véritable exutoire. Les tweets, posts limités à 280 caractères, bafouent les commodités d’une conversation raisonnée interindividuelle classique. Trop souvent, en l’absence d’argumentaire et de compassion, les utilisateurs y déferlent une haine sociale inédite et jusqu’alors jamais exprimée. Les hashtags ne cherchent pas tant à contextualiser la conversation qu’à donner de la visibilité. En réalité, Twitter devient un espace décivilisé, où l’absence d’identité entraine une banalisation de la violence sociale.

 

  • Les étapes de création

    Mon objectif est d'atteindre 990 € de préventes afin de rendre possible la réalisation des maquettes, la correction, l'impression et la promotion. C'est pourquoi je fais appel à vous, auteurs, lecteurs et amoureux des mots ! Votre précommande permettra à mon projet de devenir réalité grâce à une équipe de professionnels. Votre appui me sera précieux et vous recevrez vos contreparties dès la fin de la campagne.