Médaillé d’or de chant (Baryton-basse) du Conservatoire de La Rochelle en 1980, Michel Serpeaud devient élève de l’École Normale de Musique de Paris. À l’issue de cette formation classique, il participe à de nombreux concours de Chant en province et à l’étranger et obtient plusieurs prix qui confirment sa passion pour le chant. Il se produit alors en soliste dans de nombreux concerts et récitals auprès d’orchestres symphoniques. En 2007, il fonde, à Aix en Provence Musica Bulles, une École de chant dont le but est de découvrir, former, et encourager exclusivement les chanteurs français. Il est nommé Directeur de cette structure en janvier 2008.
En août 2010, Bach Il est répertorié parmi les plus grands interprètes de Bach sur le site http://www.bach-cantatas.com/Bio/Serpeaud-Michel.htm.
En 2016, il dépasse le nombre de 3 millions d’auditeurs sur http://www.myspace.com/michelserpeaud, un site international de diffusion musicale.
Il est répertorié en 2015 comme le meilleur interprète français de la Cantate BWV 56 de Bach par l’académie musicale de Leipzig.
En 2017, il sort son premier livre « Histoires simples d’un enfant terrible » aux Éditions Maïa (Paris). Tout en poursuivant ses enregistrements sonores, il sort un autre ouvrage en 2019 « Les mésaventures d »un séducteur » toujours aux Éditions Maïa. Ces 3 ouvrages sont distribués chez Gallimard, Gibert, Fnac, Amazon et dans de nombreuses librairies françaises et étrangères.
Puis en 2021, il écrit « Des Mots pour Elle » pour un jeune modèle photo dans la même maison d’Édition (Maïa).

Retrouvez ses livres sur les éditions Maïa et sur Amazon

À tous les chanteurs classiques mais aussi à tous les autres artistes, je raconte la beauté de ce métier et en même temps son âpreté. Le public n’obtient qu’une image très parcellaire d’un artiste se produisant sur scène, sans vraiment connaître l’homme. Le thème de ce livre repose sur la longue et épuisante carrière d’un chanteur classique, avec un envers du décor pas toujours comblé de bonheur mais aussi rempli d’anecdotes insolites, lors des nombreux concerts à travers la France et parfois dans d’autres pays. Le livre montre réellement la dureté de l’apprentissage du Chant classique avec tant d’heures de répétitions ainsi que la vie privée de l’artiste souvent parsemée d’embûches dans une totale solitude, ce qui en fait son originalité hors des paillettes et des projecteurs . Cet ouvrage tout public dévoile beaucoup de faits autour du musicien classique et chers futurs lecteurs, je n’y évoque pas que la beauté de ce métier, appuyant sur le revers de la médaille d’une profession unique et merveilleuse.

Dans les années 60-70, André Malraux annonce au parlement la création d’une Maison de la Culture dans chaque département ; belle initiative qui conduira également à l’ouverture de beaucoup de lieux d’accueil pour les jeunes dans certaines villes de France. Mai 68 était passé par là et le « socioculturel » (diffusion et expression de la culture dans un pays, une ville, un quartier) faisait déjà des ravages chez les jeunes adolescents. Michel et Roselyne J. dirigèrent très longtemps la MJC, rebaptisée par la suite par Le Carré Amelot, située Place de l’Arsenal à La Rochelle. De nombreuses activités y étaient prodiguées : ateliers photo, poterie, studio d’enregistrement, danses folkloriques… et concerts en tous genres ; une excellente occasion pour que notre duo Cambrouze débute et se fasse un peu les dents à la scène. Cela n’avait plus rien à voir avec les « bœufs » avec mon pote Christian du début des années 70 dans les bars ou autres foyers de jeunes. Fini la rigolade, la scène se présentait devant nous maintenant et un immense trac m’envahissait là où je stationnais derrière les rideaux avant que n’arrive le moment d’entrer dans l’arène. Comment oublier les 3 morceaux que nous interprétâmes en ce jour de juin 1976 :
Song for Mick, Mapple Leaf Rag et Banjo Boogie. Nous avions franchi le Rubicon pour l’éternité, au moins jusqu’à la fin de notre existence musicale… Impossible d’oublier son premier passage sur scène, une épreuve terrible avec une certaine perte de ses moyens. Les projecteurs qui nous en mettaient plein la vue, atténuaient fortement notre vison du public, heureusement d’ailleurs… Un passage sur les planches vaut 10 répétitions selon certains musiciens chevronnés et comme le studio d’enregistrement paraît bien confortable par rapport à une prestation en « live » où le public perçoit toujours vos moindres erreurs musicales, vos gestes et vos baisses de forme.
La scène m’aura aguerri terriblement et permis de prendre un envol confortable également dans ma vie personnelle, les rapports humains devenant extrêmement plus maîtrisables.
Ce petit concert à la Maison des Jeunes de La Rochelle eut vocation à nous faire connaître dans la ville, puis dans le département et à la fin du spectacle, quelques organisateurs de soirée vinrent nous demander nos « flyers » en noir et blanc de l’époque tirés sommairement à la machine à stencil. Tout le long de mon itinéraire musical, je ne cesserai de répéter aux générations futures voulant embrasser une carrière de musicien que rien ne valait la scène, non seulement pour s’endurcir à ce difficile métier au fil des prestations publiques, combattre son trac, mais aussi progresser artistiquement beaucoup plus vite.
Grâce à ce premier concert, la saison estivale s’annonçait propice avec quelques représentations dans certains VVF du département. L’entreprise se voulait familiale ; nos femmes, premières supportrices, nous accompagnaient volontiers avec les enfants en bas âge. Quelques vieux « amplis » encore à lampes, crachaient cette merveilleuse musique folk venue d’outre-Atlantique.
Cambrouze – toute une époque ! Une mini entreprise conviviale au bon vieux temps des valeurs avec en toile de fond cette passion pour les standards « country » américaine qui nous semblaient encore venir de si loin, du blues au jazz en passant par les negro spirituals et le Folk. Je n’oublierais pas la petite maison du 29 de la rue de Tunis où les répétitions allaient bon train, entremêlées de rires et de plaisanteries.