Autobiographie de la naissance à nos jours de Marcello. Il est âgé de sept ans lorsque son père décède. Sa famille n’ayant pas de temps à lui consacrer, il est éduqué, dès son adolescence, par des anciens truands qui lui donnent sa mentalité : « on ne touche pas aux enfants, aux femmes, aux personnes âgées ni à la drogue ». Dès mineur, il connaît la prison et rapidement le haut de la délinquance, le braquage (banques, hypermarchés…etc). Présent au parloir et spectateur de l’évasion d’un détenu que Bruno Sulac viendra sortir de la prison de Montpellier en 1980. Meneur de l’émeute au château (l’ex maison d’arrêt de Montpellier) en 1985, puis inculpé de règlements de compte. Le tout en gardant bien précieusement une vie de famille avec quatre enfants. Une profession d’importateur qui lui rapporte un max et il finit en France avec un business de nuit où tout le monde, flic ou voyou, le surnomme : « le dinosaure ». Son mariage presque trentenaire finira par un divorce qui détruira une dizaine d’année de sa vie. Loin de penser à la retraite, il est maintenant marié à une femme plus jeune de trente-trois ans et à nouveau papa d’une merveilleuse Laura et d’une magnifique Genna à soixante sept ans ! Beaucoup d’actions et d’anecdotes véridiques, ce livre mériterait une adaptation cinématographique.

Extrait

Pour ce braquage il n’y a pas trop le choix, ou on rentre encagoulé et les flics se ramènent en moins de deux, ou on rentre à demi découvert, et on gagne du temps. Je décide de jouer les agents commerciaux, nous y rentrerons habillés en costard, cravate, trois pièces, avec attaché-case (bonne planque, en plus pour les calibres). Le jour prévu, les bureaux se trouvant à l’étage, nous montons les escaliers se situant dans le magasin juste avant les caisses. Arrivés en haut, nous nous trouvons face à une charmante dame, la directrice, qui nous demande de quoi il retourne, je l’informe que nous sommes des représentants et que nous allons lui montrer notre marchandise. On ouvre les attaché-cases et on sort les calibres ! Je lui demande d’ouvrir le coffre, surtout de ne pas s’affoler et de ne pas risquer la vie des nombreuses personnes présentes… Elle comprend de suite, mais affolée, nous amène dans une pièce où l’on voit ébahi, un coffre déjà ouvert au découpeur, béant. Je lui demande gentiment si elle se moque de moi, elle s’excuse en m’expliquant qu’ils ont été cambriolés une semaine avant. Elle nous fait faire demi-tour et nous arrivons dans une grande pièce où il y a beaucoup d’employés qui travaillent devant leurs bureaux. Elle leur demande aussitôt de fermer leurs gueules (texto) et de nous ouvrir illico le coffre. Je leur parle comme un gentleman, je ne veux surtout pas les effrayer, au contraire.
Je ne dirais pas qu’elles sont ravies, mais elles ont très rapidement accepté la chose, presque comme si c’était normal…