« Les Gardiennes » est un livre fantasy. Il parle bien sûr de magie, mais aussi d’une famille : la famille Callaghan, de ses tragédies, de ses secrets et de leur lien très fort et très fusionnel. On y parle aussi d’amitié, ancienne et nouvelle, avec leur affection particulière, qui permet de surmonter tous les obstacles.

« Les Gardiennes » a été écrit à travers le regard de différents personnages, ce qui permet de semer le doute dans l’esprit du lecteur à certains moments de l’histoire, ou de l’amener à mieux comprendre le point de vue du personnage. Cela donne une autre dimension et un certain rythme à l’histoire.

J’espère à travers ce livre, permettre aux lecteurs de s’évader, de voyager. Je souhaite les faire sourire face à la complicité des personnages, ou leur faire lever les yeux au ciel devant la réaction d’autres personnages.

Extrait

Je m’installais dans la posture du lotus, fermais les yeux et inspirais profondément.  Puis je relâchais tous mes muscles en expirant et vidant mes poumons. Je continuais ainsi jusqu’à atteindre un lâcher-prise. Je vidais ma tête. Je pouvais juste entendre le chant des oiseaux, le vent dans les arbres. Puis vint le moment où j’entendis un genre de bruissement. Je respirais encore profondément et me concentrais sur ce son inconnu. Je canalisais mes énergies et le bruissement se transforma en murmure indistinct. J’ouvris un œil pour voir qui était là, mais ne vis personne et le referma.
Liv…
            Je sursautais, j’aurais juré que l’on avait murmuré mon prénom. J’ouvris les yeux et regardais tout autour de moi. J’étais seule dans le jardin. Je jetais un œil aux fenêtres de la maison, personne non plus.
Liv…
             Le chuchotis venait du côté de l’étang. Je me levais, m’en approchais et scrutais la lisière de la forêt. J’examinais chaque arbre, chaque branche ou ombre. Je sentis soudain quelque chose me frôler la jambe et je poussais un cri en reculant. Mon regard croisa celui étonné de Frimousse, le chat des voisins.
–   Frimousse !!! Tu m’as fait peur !!!
–   Miaou…
Liv…
            Frimousse et moi tournions nos têtes vers l’étang. La voix cette fois me rappelait quelqu’un…
Liv…
–   Grand-mère ????
            Ma grand-mère nous avait quittés alors que James n’était encore qu’un bébé. J’avais peu de souvenirs d’elle, mais je me souvenais parfaitement de sa voix. Elle m’avait chanté tant de berceuses quand j’étais petite.
Approches Liv…
            Je me dirigeais vers l’étang, hypnotisée par cette voix si familière et qui me manquait tant. Je regardais au loin sans jamais ne rien voir.
Ici Liv…
            Je baissais les yeux sur l’étendue d’eau. Frimousse eut un miaulement de protestation et s’enfuie. Je m’agenouillais au bord de l’étang, quelque chose au fond de l’eau avait attiré mon regard, mais j’avais du mal à distinguer quoi que ce soit. Je plissais les yeux et me penchais un peu plus.
Liv… approche ma chérie…
—   Grand-mère ? demandais-je me penchant toujours plus.
            On aurait dit un visage qui se dessinait au fond. Un visage familier. Je m’approchais toujours plus de la surface… et basculais dans l’eau glacée de l’étang.