Mon livre peut parler à beaucoup de monde, car en effet, il touche à des sujets dont on ose enfin parler aujourd’hui. Combien de personnes ont été coincé dans une relation nocive, que nous jugions « normal » alors que cela ne l’était pas ? Combien d’entre vous on-t-il laissé son/sa partenaire faire ce qu’il voulait en pensant que de toute façon, c’était de notre faute ? Existe-t-il une porte de sortie ?

Tout ça, c’est Liberté Provisoire. A travers ce roman sombre, vous suivrez Amélia, de la prise de conscience, à la volonté de s’en sortir.

Extrait

Je sentais les larmes monter à ce souvenir douloureux, mes plaies aux jambes n’étaient pas toutes encore fermées. Aujourd’hui, j’étais là pour tout terminer, arrêter d’être celle que j’étais. Athé m’y avait entraînée. Je pouvais l’affronter. Je pris une grande inspiration et rentrais dans le salon d’un pas décidé. Il écarquilla les yeux en me voyant.

« – Tu rentres enfin, je me demandais quand je te reverrai à nouveau, dit-il.

Il faut qu’on parle Gordon.

– Et parler de quoi ma belle ?

Toi… et… et moi… c’est fini ! »

Je le lui avais dit. Les mots étaient sortis de ma bouche et je me sentais soulagée. Mais le calme qui était tombés sur la pièce me faisait froid dans le dos. Puis d’un coup, le rire glacial de Gordon retentit dans le salon. 

« – Ah oui ? Toi ? Tu ne veux plus de moi ? Mais qui va vouloir de toi, hein ? Tu penses vraiment que quelqu’un d’autres voudra d’un déchet comme toi ? Tu vas rester ici, c’est moi qui décide. Et puis, il n’y a que moi qui sais prendre correctement soin de toi.

– Si Gordon, toi et moi, c’est fini ! Plus jamais tu ne me toucheras ! Plus jamais tu ne lèveras la main sur moi ! Alors maintenant va-t’en d’ici ! Hors de ma vue ! Sors de mon appartement et n’y reviens jamais ! »

J’avais haussé la voix, même crié. Ce qui effaça le sourire de son visage instantanément. D’un coup, il se leva et s’approcha de moi. Je ne quittais pas son regard. Je n’avais plus peur et il le savait. Il le lisait dans mes yeux. Je sentis quelque chose toucher ma joue, ma tête tourna et mon corps suivi. En quelques secondes, je me retrouvais à genoux par terre, les mains posées sur des morceaux de verre que j’avais dû oublier d’enlever.

« Ceci ne sera jamais fini, bébé » chuchota-t-il à mon oreille.

Sur ces paroles, il disparut et je restais là, les larmes coulant sur mes joues à ne plus pouvoir s’arrêter.