Libre par Monts et par Mots

Après une enfance longtemps privée d’ancrage, j’ai pu me créer des racines en Haute-Provence vers l’âge de dix ans.
Surviennent ensuite un accident de la route, deux années linguistes à l’étranger, des études de tourisme, puis des années à chercher sans grand succès une voie qui aurait pu étancher ma soif d’idéal et de découvertes.
Tandis que la montagne devenait une passion dévorante, des perches me furent tendues dans le monde du journalisme. Mais impossible de suivre longtemps un chemin ordinaire ou d’accepter les compromis, et tandis que naissait une autrice, ce fut un véritable coup de coeur en découvrant l’art du conte. Tout arrive quand nous sommes prêts… rien n’est facile, mais la magie réside… dans la vie même.

Je vous propose d’être acteur de la naissance de mon livre en m’aidant à faire de sa parution prochaine, avec les Editions Maïa, un succès. Plus les préventes seront nombreuses, plus mon livre sera promu et diffusé. En retour, vous serez présents dans le livre en page de remerciements et vous recevrez le livre en avant-première, frais de port inclus !

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Pour donner à Marie sa première expérience de biographe, Françoise, qui a fait de la Haute-Provence sa terre d’élection, dont l’amour de la montagne et de la liberté ont toujours guidé ses pas, lui raconte comment après des études de tourisme elle est devenue journaliste puis conteuse et autrice. Un long parcours semé de rêves en action, d’aventures en cascade : voyageant, cheminant, grimpant, skiant ou itinérant avec son âne et son chien, contant souvent, créant toujours. Les deux femmes échangent sur le prix à payer pour vivre ses rêves et conserver sa liberté, sur les difficultés à obtenir la reconnaissance sans y laisser son âme, sur l’équilibre à trouver et les choix qui s’imposent afin de suivre son étoile sans perdre le nord.

Extrait 1

J’avais donc neuf ans , et nous étions quelques-uns, pas si nombreux que cela, à fréquenter la classe unique de M.Lagier, dans son école chauffée par un vieux poêle. Un kilomètre de petite route la séparait de la clinique. On s’y rendait à pied. En chemin, avec les plus grands, on coupait du bois fumant, une sorte de petite liane dans laquelle on taillait d’improbables cigarettes auxquelles on tentait d’arracher quelques bouffées, en cachette derrière un buisson.
Je revois aussi certains retours de l’école, seule sur un petit sentier surplombant la route tandis que les autres gamins me lançaient leurs quolibets. Ici comme ailleurs, j’étais l’étrangère, la fille de la parisienne ! Mais l’itinéraire était bien plus joli, il sentait bon les arbres et la liberté. On pouvait bien me narguer, et ça fait mal, mais à se distinguer, à suivre son propre chemin, on se sent important et tellement vivant.
– C’est tout de même de la souffrance…
– Forcément un peu, mais souffrir, c’est éprouver et s’opposer, c’est choisir.
– On ne choisit pas grand chose quand on est tout petit…
– On ne choisit pas son quotidien, mais on sait déjà ce qu’on ne veut pas devenir, à quelle image on ne souhaite pas
coller…

Extrait 2

Par chance le soleil caressait à présent toutes les crêtes qui nous environnaient et quand nous sommes parvenues au col, la pelouse était jonchée de fleurettes d’un jaune lumineux. Elles ne semblaient pas avoir souffert de l’orage.
Çà et là des flaques de corolles bleues, serrées les unes contre les autres, venaient nuancer la nappe dorée. Bientôt, nous avancions, émerveillées, presque navrées de ne pouvoir éviter d’en écraser quelques-unes. Nous sommes parvenues à la cabane du berger, noyées dans une houle de très hautes herbes et avons risqué un œil à l’intérieur. Tout était parfaitement rangé. On sentait bien que rien n’avait bougé de tout l’hiver, la salière bien en place à côté de la burette d’huile sur une étagère, les provisions de bois entassées à côté du vieux poêle, et des carcasses de bouteilles bien alignées entre lesquelles des araignées avaient signé leur toile. Pleines d’un respect teinté de nostalgie nous avons doucement refermé la porte et gagné la pleine clarté qui nous parut aveuglante. (…) Marie semblait goûter les charmes de cette excursion, je retrouvais cette ambiance que nous avions si bien partagée, ma compagne et moi-même, avec nos ânes, notre chien, et je savais que l’émotion serait forte quand j’évoquerais ces heures-là pour mon amie. Je n’étais plus montée sur cette croupe montagneuse depuis des années et tout semblait exactement pareil à mon souvenir. Nous avons porté nos pas ici et là sur de rondes éminences dominant des à-pics et j’ai espéré en vain apercevoir un mouflon, comme celui que j’avais photographié autrefois, rampant sur le sol pour mieux m’en approcher. Nous avons eu le temps de dévorer nos sandwichs jambon-beurre et nos barres de chocolat avant d’amorcer la descente sous un ciel assombri, que des nuages poussés par un vent du sud commençaient à coloniser.

  • Les étapes de création

    Mon objectif est d'atteindre 990 € de pré-ventes afin de rendre possible la réalisation des maquettes, la correction, l'impression et la promotion. C'est pourquoi je fais appel à vous, auteurs, lecteurs et amoureux des mots ! Votre précommande permettra à mon projet de devenir réalité grâce à une équipe de professionnels. Votre appui me sera précieux et vous recevrez vos contreparties dès la fin de la campagne.