Neiges

Vous le savez peut-être, j’écris surtout pour le théâtre, mais j’ai également publié deux romans et des nouvelles, de la poésie, des scénarios. Dans «  Neiges », écrit il y a quelques années, j’aborde un nouvel univers.

Plus qu’un polar même s’il y a du mystère, une intrigue, des personnages emblématiques de ce genre littéraire, c’est sans doute un roman noir, mais pas désespéré.

Je fais aujourd’hui appel à vous pour réaliser ensemble ce projet d’édition. Je vous propose de contribuer à la naissance d’un livre et de devenir des partenaires pour cette création. Votre nom en tant que contributeur sera présent dans le livre et vous recevrez le livre en avant-première !

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Projet terminé
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Anna, bibliothécaire, écrivaine, entre en passion pour Francesco, un ouvrier venu faire un chantier chez elle et son mari Vincent. Elle mène avec son mari une vie confortable et plutôt tendre. Mais peu à peu, elle découvre que lui aussi cache des choses, de même que son amie Nadège, le patron du chantier et plus encore Francesco au passé peu clair (Politique ? Terroriste ? Mafieux ? ). Et voici que Francesco disparait …

Au fur et à mesure, l’enquête personnelle d’Anna la conduit à Marseille, où elle rencontre la femme de Francesco dont elle devient la confidente, et d’autres femmes d’un quartier déshérité. Le hasard l’amène à donner des ateliers d’écriture. Dans sa dérive loin de ses certitudes elle apprend aussi à redécouvrir ses deux enfants adultes. Peu à peu, la menace se resserre autour d’elle aussi. L’aide viendra, inattendue, mais cela suffira-t-il ?

Extrait

« Les ouvriers déjeunent souvent sous l’abri de la terrasse côté nord. Ils ont refusé de réchauffer leurs repas dans la cuisine. Le patron, quand il passe, va plutôt au petit restaurant du coin de la rue, pizza et spécialités italiennes. Parfois, l’un des ouvriers se joint à lui, peut-être n’aime-t-il pas déjeuner seul. Un jour, il m’invite à l’accompagner. Plus d’un mois a passé depuis la découverte de l’homme mort et la disparition de Francesco. Je suis étonnée, un peu inquiète, mais j’accepte par curiosité, parce que je pressens qu’il va me parler de lui. De fait, après les premières bouchées, après les premières gorgées de vin, bref dès qu’il me sent plus à l’aise, il se lance.
Avez-vous des nouvelles de Francesco ? demande-t-il
Je retiens mon souffle, me ressaisis.
Quelle drôle d’idée ?
Vous parliez souvent avec lui quand il était sur le chantier.
Il ne me regarde pas. Ses pâtes semblent absorber toute son attention.
C’est vrai. C’était un homme sympathique. Je me demande où il est passé.
Je me rends compte que cette formulation est maladroite, comme s’il était juste allé acheter du pain. Mais qu’est-ce que je peux dire ?
– Il vous a parlé de sa femme ?
– Non. De ses parents qui sont morts, comme les miens, nous avons beaucoup parlé d’eux. Il n’a pas d’enfants, je crois.
Mon ventre se tord un peu. Pas à cause de sa femme, d’ailleurs il en voyait plusieurs à ce que disaient les ouvriers. Je n’ai pas de culpabilité, je n’ai rien pris à personne. Mais j’avais commencé à oublier Francesco et l’intensité de cette brève histoire, ma peur avant et mon plaisir pendant, et voilà que cette conversation le rend vivant à nouveau, et désirable, et désiré.
– Il a une femme à Marseille, reprend le patron. La police est allée la voir aussi. Elle ne sait rien.
– Pourquoi n’habitait-il pas là-bas ?
– Il y retournait de temps en temps.
– Et l’homme qu’ils ont retrouvé dans la villa ?
– Toujours pas identifié.
– Étrange, avec tous les moyens techniques qu’ils ont de nos jours. Les polices communiquent entre elles, non ? Je ne connais rien à ces choses-là.
– Il y a des gens qui brûlent leurs papiers avant de quitter leur pays. Il y a des gens qui ont plusieurs identités. Il y a des gens qui ont vécu depuis si longtemps ailleurs sous de faux noms qu’on peut mettre plusieurs mois avant de…
– J’espère que vous n’avez pas eu de problèmes.
– Le chantier là-bas est encore bloqué.
– Je souhaite pour vous que ça ne dure pas trop longtemps.
Il y a un long silence pendant lequel nous terminons la demi-bouteille de vin, puis il reprend, avec douceur :
– Je n’ai rien dit à la police.
Mon cœur s’arrête. Le patron reprend :
– Sur Francesco et vous. »

  • Les étapes de création

    Mon objectif est d'atteindre 990 € de préventes afin de rendre possible la réalisation des maquettes, la correction, l'impression et la promotion. C'est pourquoi je fais appel à vous, auteurs, lecteurs et amoureux des mots ! Votre précommande permettra à mon projet de devenir réalité grâce à une équipe de professionnels. Votre appui me sera précieux et vous recevrez vos contreparties dès la fin de la campagne.