Octopoda
Octopoda, agent secret d’influence, belle et habile, à la brillante intelligence. Elle subira les sombres manœuvres d’un patron des Services, Consul, homme redoutable et retors. De l’action, des sentiments, des interrogations philosophiques, une fin heureuse !
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Acante souleva la trappe d’observation de la cache. La plaine était vide de mouvements, la route dégagée, au-dessus, les feuilles des arbres bruissaient doucement, soyeusement. La lune était en son plein, une fine pluie tombait, qui ne les atteignait, vu la feuille de plastique qui recouvrait leur abri, au plafond renforcé et camouflé de mousses et de terre, au ras du sol. Un homme aurait pu marcher dessus sans s’apercevoir de rien…
L’amour. Thème éternel qui fait la trame de cet écrit. Espionnage, une héroïne, Eumerralia, pseudonyme Octopoda, des femmes, des hommes, des lieux, des rencontres… Chacun peut se retrouver dans cette succession de scènes, où philosophie, science, sont le tissu d’un récit, hymne à la beauté, à la sensibilité, à la vie.
Les ombres du passé jaunissent telles feuilles,
Cette fluide tristesse, sans s’enfuir s’atténue,
Une silhouette, un regard, la lumière revenue,
Et ma plume s’agite, en chaque mot T’accueille.
Votre précommande de ce livre sera un encouragement et vous garantira de lire ce récit plein d’action et de sentiments.
L’auteur
Passionné de Littérature, de Physique, Arnaud Gaudin de Lagrange a toujours eu le goût de l’écriture. Né en 1949, Ingénieur de formation, militaire, cavalier (Équitation Académique) ; la littérature, la philosophie, les sciences (physique), sont ses axes de vie. Il a publié, en collaboration avec le Professeur Lugan, deux romans historiques : « Le safari du Kaiser », 1987, La Table Ronde, « Les Volontaires du Roi », 1989, Presses de la Cité, et 2020, Balland, et, seul, « Boulevard Exelmans », 2020, Maïa, « La Prairie de l’Asphodèle », 2021, Maïa, « Épiclèses Olympiennes », 2022, Maïa, « Interactions et Trajectoires », 2022, Maïa.
Extrait
Acante souleva la trappe d’observation de la cache. La plaine était vide de mouvements, la route dégagée ; au-dessus, les feuilles des arbres bruissaient doucement, soyeusement. La lune était en son plein, une fine pluie tombait, qui ne les atteignait, vu la feuille de plastique qui recouvrait leur abri, au plafond renforcé et camouflé de mousses et de terre, au ras du sol. Un homme aurait pu marcher dessus sans s’apercevoir de rien. Une journée de pelletage à deux, leur avait durci les bras. La cache des transmissions était éloignée d’au moins cinq cents mètres, plus soigneusement aménagée, vu le matériel. La vie souterraine de l’opérateur du 13ème Dragons Parachutistes.
En fait de « Dragon », il n’avait pratiqué l’équitation qu’à Coëtquidan puis à Saumur, maintenant c’était avion, hélicoptère, camion… Du cheval au parachute, du crottin aux suspentes.
Il avait beaucoup apprécié l’Equitation à Saumur, le contact quasi-télépathique avec le cheval, s’était essayé à l’équitation académique avec un certain bonheur, un Ecuyer du Cadre l’avait aussi fait essayer un « Sauteur » aux piliers, qui l’avait fortement secoué. Mais sa vie était ailleurs, quoique la finesse requise des aides et la puissance de l’assiette, lui laissassent une indélébile trace quant à la perception des sensations et au contrôle de son corps.
Acante avait servi un temps dans ce régiment, comme jeune lieutenant, très fier de porter la « pucelle » des Dragons de l’Impératrice, avec le souvenir du célèbre combat de Mars la Tour, lors de la bataille de Rezonville en 1870. Une de ces occasions perdues de cette sombre année, qui avait vu s’affronter plus de cinq mille cavaliers . Il avait d’ailleurs chez lui des mémoires portant sur ces combats, avec plans de bataille et noms des chefs français et allemands, dont nombre de familles connues.
Là, il avait appris toutes les techniques de la « trappe Viet », des caches enterrées d’où l’on peut observer ; une autre cache, à cinq cents ou mille mètres étant réservée aux transmissions ultra-rapides en modulation d’amplitude, école de rusticité et de patience, de cohabitation aussi : lorsque vous êtes dans un endroit souterrain étroit pendant plusieurs jours, il faut se supporter, gérer ses habitudes les plus élémentaires avec courtoisie. Ce n’est si facile. Il y avait aussi les aléas surprenants : à l’entraînement, il avait le souvenir de s’être fait « virer » avec son équipe lors du creusement, par la propriétaire du terrain choisi, qui y chassait avec des amis, aimablement mais fermement. Ils avaient été ailleurs trouver leur bonheur « taupier ».
On l’avait formé au renseignement sur axe, essentiel, observer des voies de circulation, mais aussi sur zone, exercice délicat car nécessitant le déplacement des personnels, d’où des risques accrus. A l’époque, le traitement de l’information était assuré par le système « SATRAPE », depuis largement modifié.
Nommé chef de sa première équipe de recherche, il s’était senti fier mais un peu inquiet, serait-il à la hauteur ? Ses quatre hommes étaient des « routiers », bien formés, son adjoint, sergent-chef spécialiste radio, son radio et ses deux observateurs étaient opérationnels depuis un an.
Il avait le souvenir de son arrivée au régiment, du rappel de la mission de celui-ci : « rechercher le renseignement à l’intérieur du dispositif ennemi, au profit de l’échelon supérieur du commandement ». Tout était dit, s’infiltrer ou se laisser dépasser par le dispositif ennemi, observer les itinéraires, les mouvements, les transports, en nature et en direction. Les risques étaient évidents, la complexité technique était aussi au rendez-vous : transmissions en modulation d’amplitude pour la longue distance, en modulation de fréquence entre les deux caches, le tout hypersécurisé. Voir sans être vu, transmettre sans être entendu, vivre sans laisser de traces, pour cela, une petite équipe entraînée, soudée, fonctionnant comme un seul homme, mais où chacun est capable de se débrouiller seul au besoin. Tous les types de terrain devaient être pratiqués, jungle, brousse, neige, tous les temps aussi.
Opération complexe que la mise en place, aéroportée ou héliportée, de nuit, deux équipes, observation et transmissions, avec leur armement léger, leur sac mission, les sacs d’allègement, surtout lorsqu’il y a parachutage. « Joies » du crapahut avec des charges énormes, qui font un peu regretter le temps passé en l’air sous la voile du parachute, où l’on a l’impression de ne plus rien peser jusqu’au moment du « retour à la terre » ! Et puis, les excellents camouflages « Ghillie » de chez « Ghost Hood » : traités IFR , légers, combinaisons adaptées et résistantes, dissimulant toutes les formes : tête-cou, couleur de peau, cachant aussi le visage, l’arme, les appareils de visée et détection, totalement assorties au milieu…
Mais cette période de sa vie s’était bien déroulée, il s’était même beaucoup amusé, découvrant la vraie solidarité lorsque cinq vies sont soudées pour le meilleur ou pour le pire. Il avait aussi compris que l’on ne fait qu’une chose à la fois, renseigner n’est pas engager le combat, comme le dit l’adage militaire, « un chef, une mission, des moyens », d’où la légèreté de leur armement, destiné à la seule défense, « au cas où ».
Le temps avait passé, la vie l’avait porté vers des choses plus subtiles, encore plus « discrètes ».
1 « Pucelle » : appellation familière de l’insigne de poitrine d’un régiment, aux armes de celui-ci.
2 Combat de Mars La Tour, 16/ ! /1870, 2e Chasseurs d’Afrique, Dragons de l’Impératrice, Lanciers de la Garde, 2e et 7e Hussards, 3e Dragons, face aux allemands : 13e Uhlan, 4e Cuirassiers, 19e Dragons, 4e escadron du 6e Dragons, 10e Hussards, 13e et 16e Dragons, deux autres escadrons du 6e Dragons.
3 IFR : traitement de la combinaison pour rendre indétectable à la détection infra-rouge, à la chaleur dégagée par un corps.
4 Ghillie : Gaëlique écossais pour lutin se changeant en arbuste, ce type de camouflage, utilisé par les Lord Lovat’s Scouts lors de la seconde guerre des Boers, puis par leurs snipers en 1914-1918, s’est maintenant généralisé, des tireurs à longue distance aux opérateurs des Forces Spéciales, suivant les besoins.
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Les étapes de création
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