Devant l’éclatement de la société en strates imperméables où les tribus de philatélistes côtoient sans les voir les fans du sucré-salé, devant la misère rongeant une énorme partie de l’humanité, devant les proportions phénoménales que prend l’hydre fasciste et devant la catastrophe écologique inévitable, j’ai tenté une projection dans un futur proche, d’ouvrir une voie optimiste, délaissant le constat pour oser des solutions.

Mêlant poésie et sens de l’action, dans une aventure où l’amour et l’amitié, malgré la rudesse du propos, sont moteurs d’un monde nouveau, j’ai créé des univers originaux. Au fil des pages se développent une dystopie et deux utopies ouvertes sur un futur possible.

Ce livre s’adresse à ceux qui rêvent et se battent pour un monde plus juste, à ceux qui s’échinent à sauver la planète mais aussi à tous les romantiques et les aventuriers qui n’ont pas peur du vocabulaire.

Extrait 1

L’homme qui remontait vers la Grange, sous un soleil accablant, n’avait plus rien à voir avec l’adolescent qui exultait sur les sentiers pierreux trois ans auparavant.
L’université, la confrontation avec les CRS, une joue balafrée par une balle plastique avaient fusillé mes rêves d’enfant.
J’avais remisé Saint Exupéry au fond d’une boite à chaussure et déposé sur mon chevet Les Poésies de Lautréamont. L’apocalyptique description de l’homme faite par Isidore Ducasse convenait mieux à mon état d’esprit profondément pessimiste pour ne pas dire désespéré. Et dans la montée suant et soufflant, je me rappelais un vers du poète « toute l’eau de la mer ne suffirait pas à laver une tache de sang intellectuelle ». Cette citation qui mettait la figure de l’homme de savoir en première ligne dans la bataille pour un monde de progrès et de justice n’était plus de mise. La trahison spirituelle de moult essayistes, énarques branchés, journalistes patentés, écrivains remarqués qui minimisaient jusqu’à les justifier les yeux crevés des manifestants, les files d’attentes interminables devant les restos du cœur, l’Afrique affamée et les ours polaires maigres à faire peur tenait le haut de l’affiche.

Extrait 2

La grille, en acier rutilant, cachait un poêle antédiluvien mille fois réparé avec des carrosseries recyclées. La fenêtre bombée donnant sur la cour, provenait-elle aussi, d’automobiles et d’engins de transport qu’il avait visionnés dans les revues du trou du savoir des diaphanes.
Lors de la Grande Peur, la pénurie presque immédiate de carburant immobilisa le parc de véhicules, les voitures particulières aussi bien que les camions-citernes ou les bétaillères. Au fil du temps tout le parc automobile du plateau, tracteurs, berlines, pelles mécaniques, tractopelles et autres engins, fut démonté et remisé. Une mine d’acier, de verre et de plastique qui fournissait encore, malgré son épuisement prochain, de quoi dépanner les objets indispensables au quotidien ainsi que les outils agricoles.

Bibliographie de l’auteur :

Différents nouvelles et poèmes paraissent dans la revue de la maison de la poésie « Bacchanales » de St Martin D’Hères(38) et d’autres participent à l’élaboration d’ouvrages communs dans l’association de l’union des écrivains Rhône- Alpes. (Multiples ailleurs : 1994, Partitions 1999, miroir éclaté 2004)

Puis parution d’un deuxième recueil : Miettes d’hommes en 1992 aux éditions la vague à l’âme.

Enfin se succèdent un roman historique (outre part éditions) en 1996 : « Ne te fais pas de mauvais sang » consacré au récit d’un couple pris dans la tourmente de la première guerre mondiale et vu à travers les lettres du soldat.

Un roman poético policier, aux éditions l’étoile du sud en 1999 : « Les déchirures de l’aube » dont le héros est un poète anarchiste. Un étrange récit où le fantastique se mêle à une réalité rurale. Délaissant les clichés habituels d’une campagne vernissée de bons sentiments, l’auteur met en scène un monde en déséquilibre où la peur de l’éphémère côtoie une envie de survivre à tous prix.

Un recueil de nouvelles aux éditions Alsieu (Le Fontanil 38): « Les contes falsifiés » en septembre 2007.

En mai 2011 : un roman « L’anomalie ou la mémoire du silence » aux éditons Galipote 26400 Saoû

En février 2015 : un roman policier « les quatre saisons de Rimbe » aux Editons Ginkgo(Paris) et Éditions du Baz’art des mots’(Hauterives .26).

En septembre 2018 un roman : « les vies inférieures » aux éditions Brandon et Compagnie.

En juin 2019 un recueil de poèmes : « Marcher dans l’ornière » aux Éditions Brandon et Compagnie.

En juillet 2020 « les suicidés de Pierrefendre » un polar aux Éditions Brandon et Compagnie.

Parallèlement, il a travaillé aussi avec des plasticiens dans le groupe des Accoucheurs de Greniers qui présente des expositions fruit d’un travail collectif mélangeant images et mots.

(Expo en 2002, 2003, 2004,2005 à St Antoine, St Martin d’Hère, Echirolles, St Marcellin, la dernière en juillet 2007 lors du festival textes en l’air à St Antoine l’abbaye)
L’une des œuvres, un livre objet créé avec Ballaré Claude est exposé à l’université de Saratoga (Nostalgie Erotique 1914).
Enfin, Gilbert Vincent Caboud fut pendant quinze années conseillé artistique du festival « Textes en l’air » de St Antoine l’abbaye pour le volet poésie,
Il est l’instigateur des pérégrinations poétiques.