Corinne, dentiste et mère de famille, refait un malaise au supermarché.
Pourquoi ces évanouissements à répétition devant les saucisses apéritives ? Il s’agissait juste d’acheter le pique-nique de jumelage franco-suédois de son fils.
La Suède, ses fjords et… son traumatisme historique.
Scandale sanitaire à Vipeholm. Les curieux n’y sont pas les bienvenus. Que voulez- vous ? C’est pour la bonne cause. Entre non-dits et volonté d’enterrer le passé, cette bourgade suédoise confronte Corinne à son propre traumatisme. Comment oublier l’accident au cabinet dentaire ? Comment oublier Vipeholm, son ancien hôpital et sa contribution à la médecine dentaire ?
Mutilation, prise d’otage et cruauté d’une collégienne aux dents dorées, Corinne découvre les faces d’un monde multiple. Un monde où l’enfer est pavé des meilleures intentions.
Dans notre monde où la parole scientifique est sans cesse remise en question, ce livre montre que des réalités parallèles finissent par se rencontrer.

« La France lui chercherait-elle des noises ? Son collègue français lui annonce que la dame avec laquelle il a rendez-vous n’a pas de retard. Elle est en réalité introuvable. Décidément, depuis son arrivée, l’archipel des déconvenues lui laissent penser qu’il peut dire adieu au tourisme sur la tour Eiffel. Où est-elle ? Que fait-elle ? On a bien tenté de l’appeler, plusieurs fois même. Sa messagerie est pleine, elle reste injoignable. Plus la journée avance et plus il pense qu’il a eu tort de ne pas croire la directrice de l’Office de tourisme de Vipeholm. Il aurait pu s’en douter, rien qu’avec le quiproquo au sujet du cadeau des friandises en Pouces de Vipeholm. Un vrai camouflet. Alors ajouté au lapin qu’elle est en train de poser à la police… Par dépit, il soupire tout en allant prendre un nouveau paquet dans sa valise. Liquidation totale.
Le soleil sur les visages du personnel lui redonne le goût de vivre. De la secrétaire à l’employé de mairie passé par hasard relever un procès verbal, chacun se précipite, à la découverte de nouveaux arômes.
Cependant, l’effusion du commissariat n’efface pas son pressentiment.
Une vilaine voix, dans son for intérieur lui dit que cette Française va le faire attendre encore un bon bout de temps. »