Tranchée 22, 11 novembre 1918

d’Olivier Bakan

En plus de l’écriture, je suis adepte de l’assemblage artisanal de ce que j’imagine et crée, que j’appelle des « Mondes ». Des mondes réalisés à partir de matériaux récupérés et assemblés, des mondes faits de petites histoires qui mêlent l’électricité, le mouvement, les lumières…

Tranchée 22, 11 novembre 1918 est une pièce de théâtre ou fable, un puzzle philosophique original et déboité, mi-figue, mi-raisin. Une histoire de poilus pas comme les autres, deux hommes contraints par la tranchée à s’interroger sur leur sort. Ils pensent leur condition le temps d’une cigarette quand…

Je vous propose de participer à la naissance de mon livre en m’aidant à faire de sa parution prochaine avec les Éditions Maïa, un succès. Plus les préventes seront nombreuses, plus il sera promu et diffusé. En retour, vous y graverez votre empreinte et y serez mentionnés en page de remerciements (selon accord). Vous recevrez ainsi le livre en avant-première, frais de port inclus !

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Situation surréaliste qui nous propose de nous interroger sur notre propre monde. Jacques et François, deux poilus frigorifiés, devisent au sujet de la mort, de l’ennui, de la fraternité mais rien n’est normal dans cette situation banale de guerre. La pièce peut être lue, elle devient alors un conte fantastique ou jouée ; elle est rythmée, les personnages sont denses et la situation donne à chacun l’occasion de porter une posture propre tout en tendant vers l’universel.

Extrait

C’est quand même fort ça !
Les gars, c’est pas drôle, où êtes-vous ? (A voix haute ) Pt’ être ils ont déserté !
Poilu A – Désertés ? Non ! Ils n’ont pas déserté ! C’est pas le genre. Ça m’étonnerait bien qu’ils aient déserté ensemble, en une fois. Un paquet de déserteurs, ce n’est pas normal !
C’est quoi ce… dans la nuit noire là-bas ?
Le téléphone de campagne sonne trois coups. Il neige très fort, on ne voit pas à quatre mètres.
Poilu B – J’vois rien, il fait nuit.
Pourquoi faut que t’ajoutes ce mot ? Noire ?
Et pourquoi pas nuit tout court ?
D’ailleurs elle n’est pas noire. Elle est plutôt grise avec la lune.
Poilu A – J’ai cru voir un chien noir au bout de la tranchée.
Poilu B – T’as cru voir un chien noir dans ta nuit noire ? Au bout de la 22 ? C’est ça ?
Poilu A – C’est sûrement un chien qui porte des cigarettes.
Poilu B – Il paraît que les ricains en ont !
Mais bon Dieu où sont-ils passés ?
A-t-on seulement donné l’assaut ? Tant d’hommes tout de même !
Poilu B – Ca disparait pas comme ça, le temps d’une cigarette ! Abracadabra, tous disparus.
Reste deux types qu’en peuvent plus, deux types qui aimeraient bien rentrer chez eux.
La guerre est finie ? Oh hé ! Y a quelqu’un ?
Poilu A – La mort est là et les gars ne sont plus là !
Tu ne la vois pas ?
Elle est ici et encore là, tapie dans la boue.
Les restes ! Il montre une jambe, un doigt. Regarde, des dents, une mâchoire.
Tu vois, des morts, il y en a partout autour de nous. On n’a pas nettoyé.
On est des porcs.
On respecte plus nos morts.
Cela fait des mois que cela dure, toutes les nuits je dors avec les morts et le jour je leur marche dessus.
Purée immonde !
Poilu B – T’en a de bonnes toi, tu crois quand même pas que j’suis responsable de tout c’merdier. J’ai rien demandé Moi !
Poilu A – Et moi donc.
J’ai reçu une lettre dans laquelle on te dit que tu dois faire ton devoir sinon tu n’es pas un homme. Le petit Raymond, regarde , il l’a reçue à un âge où précisément il n’était pas un homme.
Puis tu prends un train ou deux et te voilà au front.
Quand tu as un peu de chance, tu peux continuer à penser à tout cela si t’es pas mort. Si tu n’es pas complètement idiot, tu te dis que tu es ici parce que certains l’ont décidé.
Ces hommes-là fabriquent du sens à coups de bâton, car attention, t’as intérêt à y aller à la guerre.
Le vrai problème, c’est comment terminer.
A la guerre, il y a ceux qui savent qu’ils vont mourir et ceux qui ne savent pas qu’ils sont morts.

 

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