VIDÉOTHÉRAPIE

Et si la pratique de la vidéo pouvait devenir un outil thérapeutique ?
Cinéaste, enseignante et psychopraticienne, Pascale Diez a accompagné plus de 1700 personnes dans la réalisation de leur autoportrait ou du portrait d’un proche, lors de stage ou dans son cabinet. Dans son ouvrage
« Vidéothérapie », nous rencontrons une quinzaine de ses patients qui ont vécu cette aventure, au plus près d’eux-mêmes, pour le meilleur ou pour le pire.

Je vous propose d’être acteur de la naissance de mon livre en m’aidant à faire de sa parution prochaine, avec les Editions Maïa, un succès. Plus les préventes seront nombreuses, plus mon livre sera promu et diffusé. En retour, vous serez présents dans le livre en page de remerciements et vous recevrez le livre en avant-première, frais de port inclus !

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Projet abouti !

Vous me connaissez peut-être comme cinéaste ou comme thérapeute, mais pas encore comme auteure.
C’est pourquoi je viens ici vous présenter mon livre : vidéothérapie.
Je l’ai écrit pour faire un point, pour transmettre, pour partager…
Il est le fruit de 17 ans d’expérience à accompagner des personnes dans un chemin vers elles-mêmes, un chemin qui leur a permis de dépasser un cap douloureux ou encore à comprendre les mécanismes qui les ont bloqués dans leur épanouissement.
Il raconte l’aventure de 15 personnes qui se sont découvertes lors d’un travail thérapeutique qui a consisté à réaliser, en vidéo, leur autoportrait.
Écrit dans un langage simple, souvent sous la forme de dialogues, il se lit comme un roman, avec ses rebondissements, ses coups de théâtre et ses coups de cœur.
Si vous êtes intéressés par tout ce qui touche à notre condition d’humain, si vous êtes curieux des processus qui nous amènent à mieux nous comprendre nous-mêmes, si vous avez envie de vous sentir dans la tête d’un psy, si vous avez aimé la série « En Thérapie », je crois sincèrement que vous aimerez Vidéothérapie !

Extrait

Me voici, un lundi matin d’hiver, aux portes de l’université pour une première rencontre avec l’équipe pédagogique et les différents intervenants qui vont animer les treize ateliers proposés aux étudiants durant une semaine. Autour de la table, les formateurs en slam, self-défense, mosaïque, clown, danse, théâtre-forum et autres disciplines sont réunis auprès de la coordinatrice pour recevoir les consignes et prendre connaissance de l’organisation de la semaine. Très rapidement, j’apprends qu’une restitution aura lieu le vendredi après-midi et qu’un temps est prévu pour que les étudiants puissent visiter les ateliers auxquels ils ne se sont pas inscrits. Je préviens tout de suite que je laisserai les stagiaires libres de montrer ou pas leur vidéo-portraits, car, touchant à l’intime, la décision d’une diffusion publique leur appartiendra.
La réunion terminée, la coordinatrice m’accompagne jusqu’à la salle qui m’est destinée. Ma première réaction est négative, car si la pièce en rez-de-chaussée est très spacieuse, les fenêtres s’ouvrent au ras du plafond, la lumière y est glauque et les murs d’un gris sale. Je remarque malgré tout, que son emplacement nous garantit le calme, ce qui nous sera bien utile pour enregistrer des voix off. La coordinatrice partie, je n’ai plus qu’à attendre les stagiaires convoqués à 10 h.
Je sais par expérience que la réussite du stage se joue dès les premiers instants de la rencontre. Selon ma liste de onze inscrits, certains étudiants sont en première année, d’autres en seconde, et les formations sont mélangées (éducateurs spécialisés, moniteurs éducateurs, assistants sociaux).
J’approuve cette mixité qui par principe ne peut qu’enrichir tous les participants, quels qu’ils soient. L’expérience m’a montré que l’altérité, au sein d’un groupe, était profitable à tous après un temps d’observation et d’ajustement. C’est ce temps qu’il faut accompagner et ce n’est pas toujours simple !
Les âges, les parcours de vie et le niveau d’étude des étudiants seront forcément disparates. Cela peut compliquer la formation et la cohésion du groupe. Elle dépendra de l’engagement de chacun dans l’atelier, de son degré de motivation et du regard qu’il porte sur lui-même et sur les autres.
Pour ma part, il va m’appartenir de trouver un niveau de langage qui permettra à chacun et à chacune, à la fois de comprendre et d’intégrer les différentes étapes du travail mais aussi de se sentir en sécurité et à égalité avec chaque personne du groupe.
Dans le cas précis de ce stage, qui concerne des futurs professionnels des métiers du social, cette diversité me semble très importante car elle prépare les futurs professionnels à travailler ensemble dans les différentes missions qui leur seront imparties dans l’accompagnement social et éducatif des usagers.
L’intitulé du stage « Vidéo-Portraits » n’est pas très parlant pour les étudiants qui ne savent pas vraiment à quoi s’attendre tant au niveau du contenu de la semaine que de la personnalité et des compétences de leur formatrice (une cinéaste, une professeure, une animatrice ou une psychologue ?)
Je viens aussi d’apprendre que certains étudiants se sont inscrits par défaut, car les ateliers qu’ils avaient choisis étaient complets et, cerise sur le gâteau, que les étudiants de deuxième année seront en examen la semaine prochaine !
Tout est réuni pour créer un sentiment d’incertitude, voire d’insécurité chez les stagiaires qui s’apprêtent à se jeter dans l’inconnu. Je suis là pour les accueillir et une partie de moi partage leur inquiétude !
Cette situation crée chez moi un sentiment d’appréhension : dans quel état d’esprit les étudiants vont-ils arriver ? Certains n’auront pas choisi d’être là, d’autres seront stressés par les examens de la semaine prochaine. Comment vont-ils vivre les différentes étapes de travail que je propose ? Vont-ils être disponibles ? Vont-ils être amicaux ou méfiants entre eux ?
Dans ce moment de doute, je me remémore les expériences positives antérieures. Je convoque des souvenirs agréables de fin de stage. Je me répète comme un mantra que j’ai confiance en moi, que j’ai confiance en l’humain. Je me concentre sur l’instant présent : l’orée d’une aventure humaine dans laquelle je vais m’engager et tisser peu à peu des liens.
Comme un sportif avant une compétition, je me prépare. Je mets mes habits de thérapeute, je dépose ce qui m’encombre. J’accepte à l’avance de me laisser traverser par des émotions, j’accepte d’être touchée, bousculée voire bouleversée dans mon rôle de facilitatrice.
Je me dis que quelque chose de beau va se passer,
Je me dis que j’ai de la chance d’être là où je suis.
Je respire plus amplement, je m’apaise.
Je suis prête.

Ils arrivent au compte-gouttes ; je les reçois un par un et me présente en leur tendant la main. Je tiens à individualiser ce premier contact de personne à personne. Il est important que tous sentent leurs personnalités et leurs singularités reconnues par moi dans un premier temps puis au sein du groupe, dans un deuxième. Serrer la main des étudiants n’est pas commun au sein de l’institution universitaire, surtout le premier jour et surtout pour les étudiants de première année, quand ils sont nombreux. Certains étudiants ont l’air surpris, ils traduisent leur étonnement par un sourire (c’est agréable cet accueil inattendu !), par un mouvement d’incrédulité (attendez, je ne suis qu’un étudiant, vous devez me confondre avec quelqu’un d’autre), ou encore, par de la méfiance (oh la la, c’est qui cette prof qui se la joue copine avec les étudiants ?)
Je ne manifeste aucune réaction à leur étonnement et continue de leur tendre la main pour une poignée vigoureuse.
Avec les premiers arrivés, nous organisons la salle de classe de manière à dégager un espace central pour disposer les chaises en cercle afin de mieux communiquer par le regard et de m’intégrer dans le groupe. Je propose d’attendre que tout le monde soit là pour commencer.
En attendant, je distribue à chaque personne un questionnaire de vingt items [1] qui concerne la vision qu’ils ont d’eux-mêmes et la manière dont ils se sentent habituellement en groupe. Je signifie à chacun qu’il remplira à nouveau ce questionnaire à la dernière heure de stage. Je dis aussi qu’il n’est pas nécessaire de s’identifier, qu’ils peuvent utiliser un pseudonyme ou un chiffre, l’important étant qu’ils s’en rappellent le dernier jour et le retranscrivent sur le deuxième questionnaire.
Pour finir, je précise que les contenus ne seront lus que par moi seule, dans un objectif d’évaluation de mon travail et des effets qu’il produit, afin d’y apporter des améliorations.
Je reste en retrait, à leur disposition. Les étudiants répondent aux questions avec plus ou moins de concentration. Par deux fois, je suis appelée par la même jeune fille qui a besoin d’éclaircissements.
Le temps passe, je m’inquiète de l’absence de deux personnes inscrites sur ma liste et qui tardent à arriver. Au bout de vingt minutes, une stagiaire se présente : elle sera la dernière car la onzième n’arrivera jamais.
Nous commençons. Les étudiants sont sur la réserve. Ils s’observent les uns les autres, certains sont un peu agités et changent de position plusieurs fois. Ce qui me frappe en premier lieu, c’est l’hétérogénéité du groupe : trois garçons pour sept filles ; j’évalue les âges entre vingt et plus de quarante-cinq ans, les origines diverses, avec une grande majorité de personnes issues de l’immigration. Quelques-uns ont déposé leurs sacs et leurs manteaux sur les tables disposées contre les murs, d’autres ont gardé leurs affaires près d’eux, à leurs pieds ou suspendues à la chaise qu’ils occupent. La femme qui est arrivée en retard tient son sac serré contre elle comme pour se protéger. Je lui suggère doucement de s’en débarrasser, elle me répond que ce n’est pas possible pour le moment. Je laisse un silence s’installer et les regarde tour à tour.
Je fais le point sur mes propres émotions : je suis ouverte, prête à rassurer les étudiants, si nécessaire. Je prends la parole.

Moi : Vous vous demandez peut-être à quelle sauce vous allez être mangés ? C’est impressionnant, ce titre de stage « Vidéo-portraits » ; j’aimerais tout d’abord vous rassurer : personne ne sera contraint à faire ce qu’il n’a pas envie de faire, et je suis là pour vous accompagner là où vous voudrez aller et pas plus loin, ni ailleurs. »

Je vois des visages se détendre, je poursuis : « J’ai besoin de vous connaître avant de vous parler du programme de cette semaine et je vous propose de commencer par cela : parler de nous. Si vous êtes d’accord, je vais commencer par vous expliquer comment je vois notre collaboration et surtout quel va être mon rôle auprès de vous ; cela vous en dira un peu plus sur la personne que je suis et sur la manière dont je souhaite que nous avancions tout au long de la semaine.
Pour finir, je veux vous dire que je me sens proche de vous, même sans vous connaître, vous avez tous choisi des professions qui placent la relation d’aide et d’accompagnement au centre de vos missions professionnelles, et cela fait partie de mes engagements de femme et de citoyenne. Je suis heureuse d’être parmi vous, heureuse de vous transmettre un savoir-faire et un savoir-être que vous pourrez, si vous le souhaitez, transmettre à votre tour.

  • Les étapes de création

    Mon objectif est d'atteindre 990 € de pré-ventes afin de rendre possible la réalisation des maquettes, la correction, l'impression et la promotion. C'est pourquoi je fais appel à vous, auteurs, lecteurs et amoureux des mots ! Votre précommande permettra à mon projet de devenir réalité grâce à une équipe de professionnels. Votre appui me sera précieux et vous recevrez vos contreparties dès la fin de la campagne.