L’auteur nous invite à réfléchir sur notre destin d’humain sur un mode poétique, partant du constat qu’il est imprévisible (Noël et la coccinelle)
et propre à chacun (La coccinelle et l’ascenseur ; Vitesse ou lenteur). Qu’est-ce qui nous pousse à aller de l’avant ? L’amour (Les deux sherpas), le rêve (L’escargot volant), l’espoir (La coccinelle et le prisonnier, Espoir). Qu’est-ce qui peut nous aider ? La philosophie (Emporter, supporter, apporter), la psychiatrie (Dos au mur), l’entraide (Le touriste, le moine, le sherpa et le yack). Qu’est-ce qui est susceptible d’influencer nos actions ? Nos prisons, l’orgueil (La jaguar et la 2 CV), l’ubris (Les conquérants), Le déni, la nostalgie (Pivoine). À quoi sommes-nous exposés ? À l’angoisse (6,2 grammes d’hémoglobine), l’insatisfaction (La plainte du faux bourdon), l’ingratitude (L’éléphant et la coccinelle), le deuil (Tu es parti, À Nathalie), la mort (Le funambule, L’enfant dort). L’auteur s’interroge sur la place de l’espoir dans nos vies et invite à persévérer malgré les revers de la vie (Le vigneron).

Extraits du livre Voyage en Bernardie

L’homme sur l’estacade

C’était la fin de la journée. L’homme était debout à l’extrémité de l’estacade du port de pêche du Croisic, immobile et muet. Il regardait vers le bas les flots s’écraser sur la jetée. Il portait des lunettes teintées et avait les mains dans les poches d’un grand manteau noir. De la poche droite sortait l’extrémité d’une feuille qui correspondait à un tract. Espoir, intrigué, s’approche sans rien dire, puis, au bout d’un certain temps, s’éloigna.
Il revint le lendemain matin. L’homme était encore là, debout, comme figé. Il regardait au loin, sans aucune expression, vers la pointe de Pen Bron. On aurait dit une sculpture, si de temps en temps le silence n’était pas troublé par quelques sanglots difficilement retenus. Une petite bruine suintait du ciel. Espoir s’assit par terre et attendit que l’homme dise ou fasse quelque chose. Mais l’homme resta silencieux. Espoir parti.