Textes inédits de Michel Le Chouf – Spin off Alaric

Retrouvez en exclusivité un texte inédit de Michel Le Chouf auteur de Alaric.

Bonne lecture !

 Arbogast – Mon Ami (p)

Je viens de recevoir une flèche qui fort heureusement s’est logée dans le pli de la manche de mon pourpoint. C’est la deuxième que je reçois en un quart d’heure. De mon côté, avec mon arbalète, j’ai ajusté plusieurs tirs qui ont atteint leurs cibles. Ce n’est pas facile car nous sommes en contrebas de nos ennemis. Au cours de nos raids dans les Corbières, au sein de notre escouade, je me suis fait une belle réputation pour mes tirs sur cibles mouvantes. Il est vrai que, dans le massif des Corbières, j’ai fait des ravages. Ici, les archers Français qui défendent le site sont sacrément précis. Cela fait vingt-cinq jours que nous les harcelons mais ils n’ont pas cédé un pouce de terrain.

Je me suis engagé aux côtés des chevaliers faydits qui accompagnent Xatbert de Barbaira et Guillaume de Termes dans le soulèvement des Corbières. 

Je décide de sortir de la palissade pour me rapprocher des remparts de la cité, de Carcassonne. Mon ami Arbogast s’élance avec moi, suivi de près par le Maure.

Nos deux premiers tirs font mouche sous les hourras de ceux qui sont restés derrière la palissade.

Nous nous comportons parfois comme des gamins. Nous nous prévenons mutuellement du choix de nos cibles pour mieux faire apprécier à l’autre la réussite de notre tir.

« Vois-tu, Arbogast, le sergent d’armes qui encourage ses archers ? Il a un casque étincelant et un pourpoint jaune. Il manque pour le moins de discrétion et il marche trop régulièrement ce qui fait que sa tête apparaît toutes les cinq secondes entre chaque créneau ».

Je lâche mon trait, et comme toujours j’accompagne sa trajectoire du regard comme si je pouvais le guider mentalement. Il atteindra certainement ce soldat mais lui sera-t-il fatal ?

Il le frappe en pleine face à l’endroit où son casque ne protège pas son visage. 

La flèche a dû lui percer le crâne car il tombe instantanément à la renverse.

Je mets un coup de coude à Arbogast pour le faire réagir à la qualité de mon tir car, je suis déçu qu’il n’ait pas porté de commentaire élogieux contrairement à son habitude.

Je me retourne, Arbogast est sans vie, allongé à côté de moi. Une longue flèche fichée dans son oeil droit ressort à l’arrière de sa tête. 

Je ne peux m’empêcher de le prendre dans mes bras malgré l’horreur que m’inspire son visage. Je viens de perdre mon seul ami de ce siècle. Ce sera le souvenir que je garderai de ce 11 octobre 1240.

Je ne pensais pas me trouver dans une telle situation en arrivant ici, au XIIIème siècle.

Je m’appelle Alaric Forcadell, je suis né le 03 juin 1970, je vivais en pays Cathare au XXème  siècle.

Extrait de « Alaric » – Éditions Maïa

Le républicains espagnol

Il avait un visage émacié, ridé et buriné, qui faisait dire à Alaric, petit, que son grand-père ressemblait à une noix. Le parchemin de la peau de son visage racontait sa vie, une vie d’aventures. Sec et noueux comme un cep de vigne, Juan disposait malgré son âge avancé d’une condition physique hors normes acquise au cours d’une vie rude passée à faire la guerre. Après avoir participé à dix-sept ans à la guerre civile espagnole, il s’était enfui en France et avait rejoint le maquis, ce qui lui valut de combattre aux côtés des maquisards français puis au sein de la 2ème division blindée du général Leclerc. Il participa ainsi à la libération de Paris et de Strasbourg. A la fin de la deuxième guerre mondiale, il s’engagea dans la Légion étrangère et eut la « chance » de combattre en Indochine et en Algérie au sein de ce corps d’armée.

Ce n’est qu’à la fin de la guerre d’Algérie qu’il quitta la légion pour devenir ouvrier agricole.

Extrait de « Alaric » – Éditions Maïa

Mes corbières (p)

Dans ces collines, Alaric a tout appris de Juan. La faune, la flore, la météo qui, un même jour à la même heure, n’est pas la même d’une vallée à l’autre, selon leur orientation, et selon que souffle ou non, la tramontane. Dans cette région, le vent peut tout changer, été comme hiver. Il fait bon être face au Nord quand le soleil d’été fait blanchir les pierres et écrase le paysage. Ces jours-là, « Cal passar a l’ombra » disait Juan. Par contre, gare à celui qui voudra franchir une crête les jours de grande tramontane en hiver.

Extrait de « Alaric » – Éditions Maïa

Rugby à XIII

De la même façon que l’Eglise de Rome a qualifié d’Eglise interdite l’Eglise Cathare, le gouvernement de Vichy a qualifié de Rugby interdit le Rugby à XIII. Est-ce pour cela qu’il s’est ancré dans ces régions de lutte du Sud de la France oú autrefois les habitants subirent le joug de la croisade dite croisade contre les albigeois.

Extrait de « Alaric » – Éditions Maïa

Les anges déchus

– Oui. Vous ne savez pas que vous êtes un ange.

– ….. !

– Excusez-moi de remonter un peu loin mais cela va être nécessaire à votre compréhension. Vous connaissez Adam et Ève ?

– Oui, pas personnellement mais j’en ai entendu parler.

– Et bien l’histoire, et surtout la religion ont effacé au travers du récit de la genèse, le fait que leurs corps ont été créés pour abriter des anges déchus.

Au départ était la création du ciel, avec les anges qui le peuplaient. Parmi eux, Sathanas, le plus gradé d’entre eux demeurant auprès du Père. Ce dernier l’avait nommé intendant des puissances célestes mais Sathanas ayant nourrit l’ambition devenir l’égal de Dieu, fut déchu. Cette déchéance l’obligea à abandonner le septième ciel et il chuta ainsi de ciel en ciel. Dans un sursaut d’orgueil, il les gravit à nouveau et jusqu’au cinquième ciel, il n’eut de cesse que de convaincre les anges qu’il rencontrait pour qu’ils le rejoignent dans sa rébellion leur promettant de régner pour « des siècles et des siècles ».

– Je ne vois pas bien ce que je viens faire dans cette histoire.

– Attendez, jeune impétrant, nous y arrivons. Dieu le Père ne resta pas sans réagir.  Après avoir déchu Sathanas, il en fit de même avec les anges qui avaient accepté de le suivre dans ce complot. Et contrairement à ce que prône la genèse, à ce moment-là, ce n’est pas Dieu qui créa le monde mais Sathanas en personne par défi ou par vengeance, que sais-je. 

– Et c’est, selon vous, pour cela que je suis un ange !

– Ne soyez pas impatient, vous allez comprendre ma théorie car l’aboutissement de la création du monde c’est… l’apparition de l’homme et de la femme.

– Oui, et alors ?

– Sathanas a fait l’homme pour qu’il le serve. Ensuite, il ordonna à un ange du troisième ciel d’entrer dans ce corps. Puis, il ordonna à un ange du deuxième ciel d’entrer dans le corps de la femme.

A ce moment-là, Alaric pensa que ce type était fou.

Il faut croire que ce monsieur Le Chouf lisait dans ses pensées car instantanément, il réagit :

– Vous ne me croyez pas jeune homme, mais je vous en apporterai la preuve. J’ai en ma possession des écrits apocryphes d’une valeur inestimable datant du Xème siècle qui soutiennent cette version et les événements contemporains à ces écrits démontrent de quelles façons les hommes, dans leur orgueil, pensent tenir de Dieu le Père alors que leurs actes démontrent depuis la nuit des temps que le démon les habite bien plus puissamment. Nos deux anges du deuxième et du troisième ciel pleurèrent de se voir enfermés dans une enveloppe mortelle qui plus est dissemblable.

– Autrement dit les corps d’Adam et Ève ont servi de prison ?

– Oui, et qui plus est, une prison dans laquelle nos deux anges perdraient le souvenir de leur origine divine échappant ainsi au pouvoir de Dieu.

Monsieur Le Chouf sortit à ce moment de son portefeuille un papier hors d’âge sur lequel était noté d’une écriture incertaine :

« Sermon de Guilhem Bélibaste, Sant Mateu 1310.

    Comme les anges se rappelaient leur gloire céleste perdue et s’affligeaient, le diable réfléchit, et dit qu’il les mettrait dans des tuniques telles qu’ils ne se rappelleraient plus jamais avoir été dans cette gloire. Il les revêtit ainsi de corps d’hommes »

Extrait de « Alaric » – Éditions Maïa

Virtu & Fortuna

La fortune désigne tout ce que nous ne devons pas au mérite de nos actions. Virtu est un concept théorisé par Nicolas Machiavel, centré sur l’esprit et la capacité d’une personne. Ceci regroupant les qualités de générosité et de compassion. Il s’appropria cette devise en traduisant « Fortuna »  par « événement ». Comme lorsque les marins parlent de « Fortune de mer ». Virtu étant pour le père d’Alaric le savoir, la connaissance et Fortuna, la conscience de l’instant. En bref, le savoir et l’attente du moment hasardeux mais opportun où il va pouvoir s’appliquer. « L’un sans l’autre n’a pas de sens », lui disait-il.

Extrait de « Alaric » – Éditions Maïa

Mini avalanche à Peyrepertuse (p)

Il fut dérangé par le roulement d’une mini avalanche dans le pierrier se trouvant à la verticale de l’ancienne barbacane. S’en suivit un juron proclamé par une voie féminine. A part lui, Alaric n’avait vu personne dans le château. En semaine, hors saison touristique, on croisait très peu de visiteurs. De peur que la personne qu’il entendait encore pester après elle-même se soit blessée, il se dirigea vers la sortie. Il aperçut un peu plus bas, une jeune femme empêtrée dans tout un attirail de matériel. Elle semblait avoir bien du mal à se sortir du monceau de roches. Alaric ne pût s’empêcher de penser que les peintres sont bien intrépides. Quelle idée d’aller prendre le risque de glisser sur un tapis instable de pierres ou de recevoir un fragment de roche sur le crâne, pour trouver le bon angle sous lequel la forteresse serait la plus belle.

Extrait de « Alaric » – Éditions Maïa

Xatbert de Barbaira

Xatbert était originaire du Castrum de Barbaira situé au pied de la montagne Alaric. Il était issu d’une famille imprégnée de catharisme. Il était déjà chevalier lorsque les croisés français envahirent le Languedoc en 1209, sous le commandement de Simon de Montfort. Devenu faydit, il fut de tous les épisodes de la lutte contre les Français. Du fait de son soutien aux hérétiques, il fut excommunié en 1235.

Il participa ensuite, avec Olivier de Termes au siège de Carcassonne en1240.

Deux ans plus tard, il revint en Roussillon après la soumission du comte de Toulouse au roi de France. Un an après son retour ici, il va diriger la résistance armée des chevaliers faydits réfugiés dans les châteaux du Fenouillèdes et du Peyrapertusès dont… Quéribus. Il y a rendu les armes, capturé par son ancien ami et compagnon d’armes Olivier de Termes, qui depuis s’était rallié au roi de France.

Extrait de « Alaric » – Éditions Maïa

Le quatrième homme

Pierre-Roger de Mirepoix sait dès lors que le trésor de Montségur est en danger. Il est hors de question pour lui de rester sans rien faire et de le laisser tomber aux mains des assaillants. Le comte de Mirepoix est persuadé que même si l’Eglise catholique parvient à abattre le somment de l’église cathare et une grande partie de ses fidèles, le catharisme renaîtra. Cette religion, disait-il, est profondément ancrée dans cette terre. Telle les cigales en hiver, elle va rester profondément dissimulée. Dès que les Catholiques se tourneront vers d’autres massacres, les bourgeons cathares refleuriront.

Concernant ce soi-disant trésor, j’avais en mémoire que l’Histoire mentionnait bien qu’une troupe de quatre hommes avait quitté le château afin de mettre le trésor en lieu sûr. Mais trois noms seulement était restés dans l’histoire. On s’était toujours demandé qui était le quatrième, j’ai désormais la réponse… c’était moi !

Extrait de « Alaric » – Éditions Maïa

Lire dans la mémoire 

Le matériel dont je dispose, est issu de travaux de recherche effectués sur la synchronisation mentale. Au départ, les chercheurs du XXIIIème siècle qui l’ont mis au point pensaient pouvoir lire dans la pensée des humains. Pour l’instant, ils n’en sont pas encore là mais cet équipement permet déjà de lire dans la mémoire de quelqu’un. 

Alaric ne put résister à la tentation. Il enfila le casque récepteur pendant que le Chouf posait l’autre casque sur le crâne d’Arbogast. Ce ne fut pas tâche facile.

Extrait de « Alaric » – Éditions Maïa

Les pouvoirs d’Alaric

Oui, mais je sens aussi d’autres choses en eux. Je sens leur conscience.

Son père essayait toujours de le rassurer :

Monsieur Forcadell s’était rendu compte qu’Alaric décelait parfois l’activité cérébrale de ses interlocuteurs : leurs émotions, leurs attentes, leurs interrogations. 

Alaric considérait que les visages étaient des livres ouverts. Le docteur Forcadell avait entendu parler de la « projection effective sensorielle », concept qui mettait en lumière l’aptitude de certaines personnes à se servir de leurs facultés mentales afin de capter les ondes basses fréquences émises par d’autres. Alaric pensait pouvoir rejoindre l’âme de l’autre à travers son visage. Adolescent, il avait été marqué par la lecture d’un commentaire que fit Léonard de Vinci à un de ses élèves pour qu’il réussisse de bons portraits : « tu feras des visages qui donneront à voir l’âme de tes modèles ».

Pour Alaric, le langage du visage était fait d’un alphabet très restreint, une bouche, un nez, des yeux, un front mais les déclinaisons de leurs combinaisons étaient infinies. Lorsqu’il avait à faire à des gens dont le visage était comme un livre fermé, il se disait au fond de lui, qu’il suffisait de peu pour l’ouvrir.

Extrait de « Alaric » – Éditions Maïa

La rançon pour libérer Saint-Louis

Lors de son avant-dernière croisade en terre sainte, Saint-Louis fut capturé par les musulmans. Précisément en 1250, deux ans avant la mort de Blanche de Castille. Une rançon fut versée pour sa libération. L’histoire retient que c’est la Belle-fille de Blanche, Marguerite de Provence qui l’aurait constituée. Or, Blanche de Castille qui rivalisait avec cette dernière dans l’attention portée à Louis IX, avait elle aussi rassemblé de quoi payer cette rançon. Il est évident qu’elle disposait toujours malgré son grand âge des réseaux lui permettant d’opérer en ce sens. Il ne faut pas oublier que c’est elle qui avait encouragé Saint-Louis dans la mise en œuvre de la croisade contre les Albigeois et qu’elle était elle-même considérée comme une sainte régente. Elle avait été très active en édictant l’ordonnance de Melun, deuxième version d’une interdiction pour les juifs de pratiquer l’usure.

Cette ordonnance promulguée en 1234 annula un tiers de la dette des débiteurs chrétiens envers les juifs. Elle interdit d’emprisonner des chrétiens ou de vendre leur propriété pour rembourser leurs dettes envers les juifs. Nul doute que cette faveur ait rendu les débiteurs redevables envers la couronne de France ou sa représentante. La dette morale envers l’ex-régente aurait-elle pris la forme d’un pécule permettant de constituer la rançon pour la libération de Saint-Louis ?

Extrait de « Alaric » – Éditions Maïa

Les ruses du comte de Toulouse

Une des exigences du Roi de France et de l’Eglise était que le comte de Toulouse fasse pénitence en se rendant en terre Sainte pour combattre les musulmans. Or, par une ruse dont lui seul était capable, le comte de Toulouse décida d’appareiller d’un port différent de celui du roi de France, puis il renonça. Tout d’abord du fait du soi-disant mauvais temps, puis définitivement du fait de la saison trop tardive pour traverser la Méditerranée. Saint-Louis ne le lui pardonna pas.

Extrait de « Alaric » – Éditions Maïa

Tuez les tous,  Dieu reconnaîtra les siens

Béziers juillet 1209, à l’arrivée des croisés du Nord. C’était le début de la croisade et le légat du pape voulait frapper un grand coup afin d’être précédé d’une inflexible réputation dans sa marche vers Toulouse. Par ailleurs, la ville avait des greniers pleins de provisions et possédait maintes sources à l’intérieur de ses murailles ce qui arrangeait bien la logistique de cette armée en marche depuis plusieurs semaines.

Du fait de ses réserves, Béziers aurait dû pouvoir résister à un long siège. À l’opposé, les assiégeants manquant de vivres, auraient dû se décourager d’autant que nombre de leurs soldats avaient la possibilité de rentrer chez eux au terme de quarante jours de campagne, selon la coutume féodale.

C’est alors qu’une poignée de fougueux Biterrois commirent une erreur qui leur fut fatale : ils opérèrent une sortie en vue de défier les croisés en rase campagne. Ces derniers profitèrent de l’occasion pour pénétrer dans la ville, laquelle tomba rapidement entre leurs mains. La population, terrorisée, se réfugia dans l’église Sainte-Madeleine, mais les croisés n’en eurent cure et massacrèrent tout le monde.

Extrait de « Alaric » – Éditions Maïa

La Flamenca

La seule chose qu’il souhaitait rapporter de ce voyage, à titre personnel, était un exemplaire de « La Flamenca » un roman anonyme en vers, composé en occitan. Une seule copie manuscrite du roman avait été conservée à la bibliothèque de Carcassonne mais elle était amputée de ses premières pages. Posséder la totalité de l’œuvre serait pour lui une réelle fierté.

La Flamenca était considérée par beaucoup de critiques et d’historiens de la littérature occitane comme un des plus grands chefs-d’œuvre de la littéraire du Moyen Âge.

Ce roman racontait les tourments que le seigneur Archimbaut faisait endurer à son épouse, la jeune et belle Flamenca. Les précautions mises en œuvre par le mari jaloux pour isoler Flamenca des autres hommes allaient être à l’origine de son châtiment en provoquant une relation amoureuse entre la dame et le chevalier Guilhem. Flamenca, roman de l’adultère, surprenait surtout par son histoire sulfureuse, d’autant qu’il fut composé dans une période de répression idéologique et religieuse. Afin de conquérir Flamenca, tenue recluse par la jalousie de son mari, le chevalier Guilhem prenait la place d’un clerc pour lui porter, à l’église, de dimanche en dimanche, le message de son amour. À la suite de nombreuses péripéties, cet amour adultère, voire « hérétique » finit par être consommé par les deux amants.

Depuis sa découverte en 1834, Flamenca n’avait cessé de fasciner les spécialistes par sa qualité narrative et sa singularité.

Au-delà de l’intrigue c’était le premier roman connu qui accordait une place inédite à l’introspection. Ce serait donc, avant l’heure un roman psychologique. Personne ne connaissait le véritable titre du roman puisque l’original était amputé de ses premières pages. Il était donc désigné simplement par le nom de son héroïne « La Flamenca ».

Extrait de « Alaric » – Éditions Maïa

La mort Simon de Montfort

Les hommes que les Français avaient massacrés à Muret manquant désormais à la défense de la cité, les femmes durent combattre sur les remparts de Toulouse. 

Amandine, 12 ans était affectée au maniement d’un pierrier avec sa mère. C’est en projetant à l’aide de cette mini catapulte des pierres sur les assiégeants qu’elle atteignit à la tête le chef de guerre des croisés. Simon fut donc abattu par la fille d’un des hommes que son armée avait tué. 

Extrait de « Alaric » – Éditions Maïa

Sous la protection de Saint-Antoine

Qui mieux que Saint-Antoine, qui sera considéré par les catholiques comme le saint des opprimés, des pauvres, de tous ceux qui cherchent leur chemin, les marins, enfin bref, tous ceux qui cherchent quelque chose, pour guider d’éventuels chercheurs de trésor ?

C’est un jeu d’enfant pour moi de me glisser dans les gorges de Galamus pour aller y enfouir les économies de mes anciens amis de Montségur.

Extrait de « Alaric » – Éditions Maïa