Entretien avec Patrick Bourget auteur de La Maison de Lune

Entretien avec Patrick Bourget auteur de La Maison de Lune

Quel a été votre sentiment quand votre livre est paru ?

J’étais émerveillé, l’idée était devenue un livre, avec une première et une quatrième de couverture.

Quels ont été les retours des premiers lecteurs ? Que vous ont-ils dit sur votre livre ?

« Bravo mon ami ! Je viens de lire en qq jours ton premier roman. Chapeau ! Pour un coup d’essai… tu connais la suite…

C’est une véritable « saga » qui par certains aspects mériterait même une transcription télévisée ou cinématographique. On attend la suite tu t’en doutes.

Il y a un gros travail de documentation, de respect des particularités régionales (surtout de Franche-Comté), de l’histoire (la petite dans la grande)… J’ai apprécié la description du vieux Lyon (je connais), de l’Alsace (je connais un peu), du Jura (je connais pas du tout… lacune à combler!).

Le roman sent bon la terre, le peuple (le vrai), l’humanité et on sent ta fibre sociale.

Bref ! C’est bien.

Question 1 : on construit toujours des « maisons de lune » ou tu enjolives ?

Question 2 : c’est un peu ou beaucoup autobiographique ?

T’abbracciu in amicizia. À prestu…

Que retenez-vous de cette expérience d’édition par rapport à votre travail d’écriture ? En avez-vous tiré des enseignements ?

Lorsque tout est documenté, écrire le plan des chapitres pour guider l’écriture. Tout étant déjà pensé, il suffit d’écrire, au fur et à mesure, le déroulé de l’histoire sur fond d’actualité pour que le lecteur se situe lui-même dans le roman.

Quelle est l’originalité de votre livre selon vous ? A-t-elle été perçue par vos premiers lecteurs ?

C’est un morceau d’histoire telle qu’elle a été vécue par les gens, au quotidien. (La petite histoire dans la grande). Les lecteurs en sont conscients, vivre l’histoire c’est l’ancrer dans sa mémoire. Ici, l’histoire est relativement  contemporaine mais les personnages d’un roman peuvent vous permettre de remonter le temps et de vivre une autre réalité, en une autre époque et en d’autres lieux.

Comment s’est passé votre travail d’écriture ? Avez-vous une méthode pour écrire ? Des rituels ou des astuces ?

En ce qui me concerne, l’écriture est le fruit mûr de la gestation d’une idée. Ce premier roman a germé dans mon esprit lorsque j’avais 13 ou 14 ans et que, ma mère et moi déambulions dans les traboules de la Croix Rousse. Elle me racontait sa vie d’enfant, son premier amour, son destin. J’aurais voulu remonter le temps et l’accompagner pour aller à la rencontre de ce qui aurait pu être un autre destin. Elle m’a fait comprendre l’immuabilité du temps. Comme le dit si bien Jean d’Ormesson,  d’aiguillages en aiguillages le train de la vie avance, laissant derrière lui des souvenirs bons ou mauvais qui s’estompent dans notre mémoire, des compagnons de voyage prenant une correspondance pour une autre destination, parfois celle des étoiles. A 13 ans, je voulais rester maître de mon destin, lutter contre la fatalité, c’est sans doute ce qui a déclenché en moi ce besoin d’écrire l’histoire de ma mère.

Connaître mon histoire , celle des miens, celle de mon pays, ont donné sens à mon propre chemin.

37 ans plus tard, mon épouse m’inscrivait à un concours régional d’écriture en Franche-Comté, m’obligeant à coucher sur le papier ce premier roman. Trois mois à plein temps, pour documenter, étaler autour de moi les cartes d’état-major,   rencontrer les acteurs, écrire, relire et faire relire les chapitres et pour présenter le tapuscrit au concours. Le roman n’a pas été le finaliste mais il était écrit.

Je l’ai oublié dans la mémoire de mon ordinateur durant 20 ans. Quelques amis, lecteurs choisis du tapuscrit, m’ont invité à publier, l’un d’eux allant même jusqu’à me recommander les éditions Maïa.

Ainsi est né ce premier roman de la saga.

Envisagez-vous d’écrire un autre livre ? Si oui sur quoi avez-vous envie d’écrire pour ce prochain livre ?

Le Vieux Chalet raconte la suite de cette saga qui se poursuit avec l’acquisition d’un vieux chalet au Pays du Mont-Blanc, au fil de l’actualité internationale des années 1946 à 1974. Nous vivrons des aventures trépidantes du fond des gouffres, au sommet des montagnes.

U Pagliaghu, le troisième et dernier volet de la saga se poursuit en Corse sur le GR 20 puis l’acquisition d’un pailler. Une intrigue maçonnique nous fera remonter le temps en 1755 à Merusaglia avec Pasquale Paoli, le Babbu de la Nation Corse.

Enfin, un roman d’anticipation nous fera vivre l’éruption des Champs Phlégréens, ce super volcan de la baie de Naples. Nous vivrons la fin des Néandertaliens avec l’éruption de -39000 pour mieux anticiper celle imminente à l’échelle géologique qui se prépare au moment où je vous parle, dans la chambre magmatique située sous la baie de Naples.

Patrick Bourget auteur du livre La maison de Lune sur le site des Éditions Maïa. Cliquez ici pour le découvrir.