Entretien avec Jean-Marc Obled auteur de La respiration résiliente

Quel a été votre sentiment quand votre livre est paru ?

Quand j’ai eu pour la première fois le livre dans les mains, j’ai d’abord trouvé la couverture du livre… magnifique.

Quand je l’ai feuilleté, j’ai eu la conviction que les fondamentaux de mon concept devenaient enfin, accessibles aux esprits ouverts et de bonne volonté.

Quels ont été les retours des premiers lecteurs ? Que vous ont-ils dit sur votre livre ?

Les premiers lecteurs étaient en très grande majorité, des pratiquants déjà initiés. Aussi, ils ont apprécié d’avoir enfin support, voire un guide pour réactualiser des points un peu oubliés. Ils y trouvaient des références solides et bien claires. Ils élargissaient aussi, leurs capacités d’action sur leur corps.

Que retenez-vous de cette expérience d’édition par rapport à votre travail d’écriture ? En avez-vous tiré des enseignements ?

Dans ma pratique professionnelle, j’ai été essentiellement un praticien manuel qui explicitait beaucoup ses démarches, afin de les partager (sans l’aide des mains cette fois), mais avec des croquis et des annotations précises. Aussi j’écris assez facilement, je regrette pourtant que j’ai dû me résoudre, à supprimer dans ce livre, un bon nombre de ces schémas explicatifs.

Quelle est l’originalité de votre livre selon vous ? A-t-elle été perçue par vos premiers lecteurs ?

Au cours de ma formation initiale de « Masseur Kinésithérapeute », j’ai fait des stages à l’Institut Calot de Berck/Mer (spécialisé dans les traitements des adolescents atteints par la poliomyélite – le vaccin n’existait pas à cette époque – ou par la scoliose idiopathique – premières rencontres avec les problèmes majeurs de colonne vertébrale). J’ai été aussi marqué par mes stages à l’Hôpital Calmette de Lille (pathologies respiratoires). Dès mon installation en pratique libérale je me suis formé rapidement à la Kinésithérapie du Sport. J’ai eu aussi la chance de collaborer quotidiennement durant 50 ans, avec des chirurgiens orthopédistes et un neurochirurgien. J’ai enrichi cette « approche très classique » par des techniques différentes, souvent innovantes mais aussi parfois contestées…les concepts de Françoise Mézières, de RPG de Souchard, de Pilates, de Feldenkrais, de De Gasquet… Par ces multiples approches, j’ai perçu la nécessité d’approfondir davantage encore, par des concepts encore plus globaux, la Médecine Traditionnelle Chinoise, et l’Ostéopathie. A titre personnel, je pratique aussi et très régulièrement, le Yoga de l’Energie. 

Ce livre est le fruit partagé d’une passion « Comment prendre personnellement soin, de sa Santé ». C’est le retour donné à mes patients (et à bien d’autres) embrouillés dans leurs misères, avec qui et ensemble nous avons cherché et trouvé le fil ténu qui conduisait enfin vers l’amélioration. Ces échanges réciproques, basés essentiellement sur l’écoute de toutes les informations sensorielles du « mal en point », ouvrent enfin les perspectives d’une totale autonomie. Le lecteur devient vite ouvert à cette approche, mais pourtant il y a la nécessité du passage à l’acte (la construction préalable du berceau vertébral), puis d’un début de pratique bien dosé (patience et respect du rodage vertébral).

Comment s’est passé votre travail d’écriture ? Avez-vous une méthode pour écrire ? Des rituels ou des astuces ?

Je n’ai pas de méthode spécifique. Je transcris simplement les informations échangées avec mon patient (quand j’étais encore en activité), avec mes pratiquants actuels (plusieurs groupes), peut-être davantage encore avec moi-même (quand sur le berceau vertébral mon mental et mon corps sont bien connectés).

Envisagez-vous d’écrire un autre livre ? Si oui sur quoi avez-vous envie d’écrire pour ce prochain livre ?

Ce dernier livre ouvre largement des perspectives de pratique. S’il y avait une suite, il serait basé essentiellement par la description de postures explicitées par des photos ou des schémas.