Entretien avec Jean-Pierre Ruffier – Les périples d’Idylle

Entretien avec Jean-Pierre Ruffier – Les périples d’Idylle

Quel a été votre sentiment quand votre livre est paru ?

A la parution de mon livre, j’ai ressenti une très grande fierté, j’ai vécu ce moment comme un aboutissement. Ce livre que j’ai écrit devenait réalité. J’ai pensé à ces mots que j’allais pouvoir partager avec mes lecteurs. J’ai espéré que mon histoire, que j’avais pris tant de plaisir à écrire, allait semer auprès des gens qui le liraient un peu de ce plaisir.

Quels ont été les retours des premiers lecteurs ? Que vous ont-ils dit sur votre livre ?

Les retours de mes premiers lecteurs ont tous été absolument positifs. Ils ont apprécié le style de mon écriture, le choix des mots utilisés, les émotions que j’ai pu véhiculer au travers de mes phrases. Beaucoup ont souligné l’originalité de ce roman qui donnait la parole à un animal. A leur grande surprise, ils ont tous réussi à s’identifier à cet animal, à cette chienne. Certains m’ont même fait remonter que plus jamais ils ne verraient leurs animaux de compagnie avec le même œil. D’autres m’ont avoué qu’après avoir lu mon livre, ils ne pouvaient s’empêcher de tenter d’interpréter les pensées de leur compagnon à quatre pattes. Par ailleurs, de nombreux lecteurs m’ont fait des retours enthousiastes sur la qualité de la première de couverture.

Que retenez-vous de cette expérience d’édition par rapport à votre travail d’écriture ? En avez-vous tiré des enseignements ?

L’expérience que j’ai vécue au cours de l’édition de mon livre est en tout point positive. J’ai eu le sentiment d’être écouté et partie prenante de la création de mon livre. Mon texte initial a toujours été respecté. Le travail sur la couverture a été réalisé en étroite collaboration avec le graphiste et mes envies ont été entendues. Le point le plus important que je retiendrai est l’accompagnement qui m’a été proposé. Auteur débutant et novice dans le monde de l’édition, je me suis senti soutenu et guidé à chaque étape. L’enseignement principal que je tirerai de cette collaboration avec les éditions Maïa est l’importance de l’accompagnement proposé par une équipe de professionnels. Seul, mon livre n’aurait peut-être pas vu le jour et en tout cas n’aurait certainement pas atteint cette qualité d’édition.

Quelle est l’originalité de votre livre selon vous ? A-t-elle été perçue par vos premiers lecteurs ?

Sans aucun doute, l’originalité de mon livre est le choix de l’héroïne, Idylle, une chienne bouvier bernois et la décision prise de l’écrire à la première personne. Je pense que ce choix délibéré d’écriture a été totalement compris puisque plusieurs m’ont demandé lors de séances de dédicaces de signer mon livre du nom de ma chienne et d’autres ont même pu envoyer du courrier adressé à Idylle elle-même. J’ai trouvé cette démarche émouvante et forte à la fois.

Comment s’est passé votre travail d’écriture ? Avez-vous une méthode pour écrire ? Des rituels ou des astuces ?

Mon travail d’écriture se déroule en deux temps bien distincts. Un premier temps où l’écriture de l’histoire se fait au bon vouloir de mon inspiration. Je connais le début de l’histoire et j’imagine la fin du récit. Ce qui se passe de l’état initial à l’état final est dicté par les idées qui traversent mon esprit. L’une pouvant en amener une ou plusieurs autres, je transcris sur mon clavier l’ensemble de ces idées qui s’enchaînent jusqu’à atteindre le moment où la fin s’impose. Pour cette étape, je ne me fixe pas de rythme de travail et j’écris au moment où l’envie et le besoin se font sentir. Lorsque cette phase se termine, un travail plus structuré se met en place. J’appelle cette étape, correction et réécriture. Je deviens mon premier lecteur et j’améliore la structure du texte en supprimant les répétitions non voulues, les lourdeurs, les fautes d’orthographe que je relève et j’améliore les tournures de phrases, je choisis les mots les plus justes et je profite pour glisser çà et là, un bon mot, un trait d’humour, des expressions importantes que je considère comme les respirations de mon texte. Pour écrire, j’ai besoin d’être seul, dans une bulle, mais pas dans un isolement total. J’aime savoir que ma famille est là tout près donc c’est souvent le soir quand tout le monde est couché que je me lance. Pour m’accompagner, j’ai cependant besoin d’un léger fond sonore. Celui-ci peut être une télévision ou une radio allumée que je n’écoute pas réellement, mais que j’entends comme un murmure. Ce peut aussi être une playlist qui se déverse dans mon casque, mais ne me demandez pas ce que j’écoute, je serais incapable de vous répondre. Le flot des mots ou l’enchaînement des notes rythment mon écriture, la célérité de mes doigts sur le clavier.

Envisagez-vous d’écrire un autre livre ? Si oui, sur quoi avez-vous envie d’écrire pour ce prochain livre ?

Je n’envisage pas d’écrire un autre livre, mais plusieurs… J’ai envie d’écrire plusieurs romans avec une héroïne ou un héros récurrent. Des livres qui peuvent se lire séparément les uns des autres mais qui peuvent aussi constituer un tout. En vérité, je vis très mal le fait d’abandonner les personnages que j’ai fait vivre pendant plusieurs chapitres. Je me dis qu’en les retrouvant dans d’autres aventures, la rupture serait moins dure. Par ailleurs, j’aimerais écrire un essai sur le thème de l’amitié, mais ce projet-là reste vague et j’ai l’impression que ce sujet est tellement vaste que je devrais m’attaquer à une montagne… Je ne sais pas si je suis déjà prêt à cela, mais l’envie est là, c’est sûr.

Jean-Pierre Ruffier, auteur de Les périples d’Idylle, disponible sur le site des Éditions Maïa. Cliquez ici pour le découvrir.