Entretien avec Marc Fouquet – Spirale du mal

Entretien avec Marc Fouquet – Spirale du mal

Quel a été votre sentiment quand votre livre est paru ?

La satisfaction de concrétiser, sous la forme d’un livre, l’ambition et le but d’une année de travail. Réflexion, recherches, maïeutique de la fiction, écriture, polissage du texte, furent ma nourriture quotidienne.

Au moment de la parution, j’ai retrouvé ce goût de la conquête dans le monde de la promotion. Si la conception de ce thriller politique fut essentielle, le souci d’être lu l’est tout autant. Ainsi, la communication permanente et calibrée, autour du livre et de son auteur, s’avère indispensable. Ce sujet, prend la forme d’une stratégie que nous mettons en œuvre, les Éditions Maïa et moi-même, en collaboration.

Quels ont été les retours des premiers lecteurs ? Que vous ont-ils dit sur votre livre ?

Les lectrices et les lecteurs réagissent d’abord ainsi : « Lorsqu’on commence ce livre, on ne peut le lâcher ! On veut connaître la fin, que l’on découvre à la mesure de la question centrale de la lutte contre le terrorisme. »

Ensuite, les qualificatifs utilisés permettent de répondre globalement à votre question : bien écrit ; très documenté ; original ; glaçant ; haletant ; troublant ; réussi ; osé ; pose des questions majeures de notre société ; proche de la réalité ; courageux.

Comment s’est passé votre travail d’écriture ? Avez-vous une méthode pour écrire ? Des rituels ou des astuces ?

Pour reprendre le propos d’Éric Emmanuel Schmitt, que je fais mien : « J’aime écrire. » C’est là, ce qu’Aristote, aurait pu appeler une cause première !

Mais, ça ne s’arrête pas là.

Car il ne suffit pas d’avoir envie et d’être passionné pour écrire, avec en arrière-plan, le projet de publier. La méthode est indispensable. Elle ne se rode que confrontée à la réalité de l’histoire écrite. Vivre ce que j’écris : telle est la condition sine qua non.

Le reste est question d’étapes successives.

  • Écriture de l’idée – que l’on peut appeler synopsis simplifié – comprenant, autour d’une colonne vertébrale, l’histoire résumée et un plan.
  • Constitution d’une base de données et de recherches thématiques, cartographiques, nourrie au fur et à mesure de l’écriture du livre.
  • Façonnages des principaux personnages sous forme de notes.
  • Plan des chronologies se rapportant aux évènements, aux faits, aux époques…
  • Écriture du premier chapitre auquel j’apporte un soin tout particulier.
  • Tenue d’un glossaire tenant compte de l’avancée de l’écriture.
  • L’écriture proprement dite. Je reviens le lendemain sur ce que j’ai écrit la veille avant de reprendre mon travail. J’appelle ça le polissage. À la fin d’un chapitre, je vérifie sa cohérence avec ce que j’ai écrit auparavant.
  • Écrire sans savoir exactement comment le livre se terminera : en recherchant l’effet de surprise.

Marc Fouquet, auteur de Spirale du mal, disponible sur le site des Éditions Maïa. Cliquez ici pour le découvrir.