Entretien avec Nicholas Beaulieu – Lawyers à la dérive

Entretien avec Nicholas Beaulieu – Lawyers à la dérive

Quel a été votre sentiment quand votre livre est paru ?

Une grande excitation. L’impression que l’aventure, enfin, pouvait commencer. J’ai pris beaucoup de plaisir à écrire « Lawyers à la dérive », et je savais que j’allais en prendre encore plus au moment de sa publication.

Quels ont été les retours des premiers lecteurs ? Que vous ont-ils dit sur votre livre ?

J’ai été sidéré par le succès du livre. Je savais qu’il était excellent, mais je ne m’attendais pas à un tel raz de marée.

Les critiques ont toutes été excellentes. Les lecteurs ont adoré le roman, et le retour de la grande famille du droit dans son ensemble (en particulier les avocats) a été unanime: cela a été un véritable plébiscite. Certains m’ont confié l’avoir lu plusieurs fois, l’avoir offert à des proches, voire s’en inspirer dans leur vie de tous les jours, en se demandant, dans des situations délicates : « Comment réagirait Nicholas Beaulieu  ? ». 

Un fan club a même été créé, et nombreux sont ceux à m’avoir confié que le style du roman était comparable à celui de Michel Houellebecq, Virginie Despentes ou Bret Eston Ellis, des confrères respectables dont les travaux, il est vrai, malgré leurs imperfections, se rapprochent de mon œuvre.

J’ai en revanche été moins convaincu par certains hommes politiques de premier plan qui m’ont approché dans le but inavoué de reprendre à leur compte les diagnostics de Société que je présente dans le livre, ainsi que les remèdes que je préconise pour remédier à la défiance que nombre de nos concitoyens vivent actuellement vis à vis de nos institutions.

Que retenez-vous de cette expérience d’édition par rapport à votre travail d’écriture ? En avez-vous tiré des enseignements ?

L’écriture du roman a été un très bon moment. Mais la facilité et la rapidité avec laquelle j’ai finalisé « Lawyers à la dérive » ne m’ont pas permis de savourer pleinement cette période. 3 semaines après avoir débuté, l’écriture était déjà terminée. La phase d’édition est donc beaucoup plus exaltante car, après plusieurs mois, elle continue de se prolonger, avec un succès toujours plus grand.

Quelle est l’originalité de votre livre selon vous ? A-t-elle été perçue par vos premiers lecteurs ?

L’originalité du roman réside dans ses révélations, qui étaient attendues de longue date par la communauté du droit et le monde des affaires. Malgré de multiples tentatives, aucun auteur n’était en effet parvenu, jusque-là, à restituer avec autant de pertinence et de réalisme tous les mystères des cabinets d’avocats d’affaires. 

Mon expérience d’ancien managing partner du cabinet américain Brown Traver Crae & Smith m’a permis de restituer, de façon extrêmement dynamique et précise, tous ces secrets inavouables, qui dépassent souvent les fantasmes les plus fous. «Lawyers a la dérive » est donc indispensable à toutes celles et ceux qui souhaitent progresser dans le monde des affaires, où se mêlent jeux de pouvoirs et ambitions intimes.

Par ailleurs, le roman s’inscrit parfaitement dans notre époque, ou l’on sent poindre un point de bascule, une rupture anthropologique majeure. « Lawyers à la dérive » est donc à plusieurs titres fascinants. De la même façon que « Les Misérables »,  il permettra aux générations futures de mieux comprendre les ressorts de notre Histoire. 

Comment s’est passé votre travail d’écriture ? Avez-vous une méthode pour écrire ? Des rituels ou des astuces ?

Je me mets face à l’écran et j écrits de façon mécanique, sans m’arrêter. La construction et l’architecture se mettent en place naturellement, et tous les détails me viennent simultanément a l’esprit, un peu comme Mozart lorsqu’il composait une partition, mais certainement de façon plus rapide encore. Une fois lancé, j’ai l’impression d’être confortablement installé dans une Formule 1, habité par la grâce de Léonard de Vinci lorsqu’il progressait dans son travail, sans réaliser que la production d’un chef d’œuvre était en cours. 

Mon principal conseil aux apprentis-auteurs sera donc de démystifier le travail d’écriture et de se faire confiance. 

Tout le monde peut écrire. Il suffit d’avoir une histoire à raconter, et celle-ci n’a nullement besoin d’être aussi captivante que celle de « Lawyers à la dérive ».

Envisagez-vous d’écrire un autre livre ? Si oui, sur quoi avez-vous envie d’écrire pour ce prochain livre ?

Le second volet est déjà achevé, et il est encore meilleur que le premier car, tel un grand cru, mon style se bonifie avec le temps. Les lecteurs vont donc adorer la suite des aventures de Nicholas Beaulieu, plongés dans un nouvel univers, celui des cabinets ministériels, ou j’ai pu occuper des responsabilités de premier plan.

Au-delà de cette suite, de nombreux producteurs m’ont approché pour adapter « Lawyers à la dérive ». On m’a récemment suggéré d’impliquer Louis Garel et Laetitia Casta pour les rôles de Nicholas et de Jessica. Mais je me demande si je ne vais pas plutôt donner suite aux sollicitations des productions américaines, voire basculer directement sur grand écran. Qui de mieux placé, en effet, que le tandem Martin Scorsese / Leonardo Di Caprio pour relever le défi de l’adaptation d’un roman aussi ambitieux que « Lawyers à la dérive » ? 

« Lawyers à la Dérive » est disponible sur le site https://lnkd.in/guXD-4b
 
L’intégralité des droits d’auteur de « Lawyers à la dérive » (#LALD) est reversé à L’Îlot, une association qui accueille, héberge et accompagne vers la réinsertion des personnes sortant de prison et sous main de justice (https://www.ilot.asso.fr).

Nicholas Beaulieu, auteur de Lawyers à la dérive, disponible sur le site des Éditions Maïa. Cliquez ici pour le découvrir.