Entretien avec Dominique Esse – La fabuleuse histoire de Kawani, chamane de la préhistoire

Quelle est l’originalité de votre livre selon vous ? A-t-elle été perçue par vos premiers lecteurs ?

J’ai voulu aborder le sexisme, fait de société actuel, mais en l’éloignant de nous, historiquement. C’est ainsi que je l’ai contextualisé à l’époque Préhistorique, pour montrer combien le problème est ancré dans nos vies. Est-ce que cela a été retenu ? Est-ce que le lecteur a surtout gardé en mémoire la vie d’un petit clan à l’époque Préhistorique ?

Comment s’est passé votre travail d’écriture ? Avez-vous une méthode pour écrire ? Des rituels ou des astuces ?

J’essaie effectivement de travailler avec méthode. Lorsque j’ai défini le sujet et le contexte que je veux aborder, je commence par des lectures d’œuvres sur le thème ou le contexte, puis de la recherche documentaire. Je choisis également un lieu qui existe et je m’en imprègne. Alors, commence l’écriture. J’ébauche un premier synopsis, qui évoluera dans le temps, forcément. Depuis peu, je me suis formée à la méthode du storytelling, et je m’en inspire grandement pour l’intrigue. En général, lorsque je me mets à écrire, je m’installe à mon bureau, et je ne lâche pas l’ordinateur tant que je n’ai pas fini mon chapitre. Lorsque je ne suis pas prise par autre chose, je peux écrire un chapitre par jour : j’ai besoin de garder cette « pression » pour rester dans l’intrigue et en garder son dynamisme. Peut-on considérer cela comme des rituels ?

Envisagez-vous d’écrire un autre livre ? Si oui, sur quoi avez-vous envie d’écrire pour ce prochain livre ?

J’ai tout le temps envie d’écrire. Si je le pouvais, je ne ferais que cela ! Malheureusement, il faut aussi que je passe par l’étape suivante : trouver un éditeur. Puis, il faut également consacrer beaucoup de temps à la promotion des livres qui sont édités : que ce soit en effectuant des dédicaces dans des salons, ou en se faisant connaître par les réseaux sociaux.

Je constate ainsi que la partie écriture ne représente peut-être qu’un cinquième du temps que je consacre à mon métier d’auteure.

J’ai donc toujours envie d’écrire pour un public jeune. J’ai toujours envie d’aborder des sujets contemporains qui touchent les enfants, comme l’amitié, le racisme, la tolérance, le respect, l’environnement… Pour moi, l’écriture me permet de continuer les discussions que j’entretenais avec eux, lorsque j’étais leur professeure, par le biais de lectures de romans jeunesse : lire pour réfléchir.