Entretien avec Gilles Genovese – Le dossier Merzlota

Entretien avec Gilles Genovese – Le dossier Merzlota

Quel a été votre sentiment quand votre livre est paru ?

Lorsqu’on est un auteur inconnu, faire éditer un livre est un véritable parcours du combattant. Vous envoyez votre manuscrit aux éditeurs qui vous argumentent souvent leur refus par le fait que vitre récit ne correspond pas à leur ligne éditoriale, ce qui n’ôte rien à sa qualité. Aussi, lorsque j’ai reçu la réponse positive de Maia Editions, je n’ai pas sauté de joie, mais j’ai aussitôt éprouvé un véritable sentiment de bonheur et de satisfaction. Une forme de plénitude. Car lorsque vous écrivez une histoire, ce n’est évidemment pas pour vous. Vous avez une envie furieuse que d’autres la lisent, qu’ils s’évadent de leur quotidien, qu’ils voyagent, qu’ils prennent du plaisir à vous lire, qu’ils apprennent des choses nouvelles. Mais il y a tant de livres proposés et si peu d’élus, que c’est évidemment très difficile de se faire publier.

Ensuite, il y a la phase de corrections, de relectures, et les échanges avec les correcteurs peuvent être passionnant et ce fut bien le cas ici. Les collaborateurs de Maia sont épatants et j’ai eu des échanges très motivants.

Vient enfin la sortie du livre et, pour moi, ce moment ressemble à l’attente des résultats à un examen. On épluche les magazines à la recherche des critiques littéraires, on écoute les émission de radio ou de télé dans l’espoir que votre bouquin sera chroniqué. Encore une fois, le but c’est d’être lu, pas uniquement d’être édité. Bien sûr, il est plus facile d’être lu lorsque l’on est édité que lorsqu’on ne l’est pas.

Mais la parution, c’est un nouveau commencement, un nouveau départ. Le livre prend enfin vie.

Quelle est l’originalité de votre livre selon vous ? A-t-elle été perçue par vos premiers lecteurs ?

La première originalité réside dans son titre. Un mot peu connu, remplace les noms habituellement utilisés dans ce domaine. Il est recommandé au lecteur de ne pas chercher à savoir ce que signifie ce mot avant la fin de la lecture.

Il s’agit ensuite d’une enquête qui entremêle plusieurs fausses pistes.

Enfin, le livre fait une large part à des considérations historiques et géopolitiques puisqu’il met en scène plusieurs pays, leurs relations présentes et passées et leurs options stratégiques face au problème qu’ils rencontrent.

Plusieurs lecteurs m’ont avoué ne pas avoir tenu jusqu’à la fin et être allés chercher la définition du titre du livre.

Comment s’est passé votre travail d’écriture ? Avez-vous une méthode pour écrire ? Des rituels ou des astuces ?

Pour ce roman, je suis parti de la conclusion. Je savais dès le début où je voulais aller. Plus difficile fut de construire une intrigue qui ne permette pas au lecteur de comprendre immédiatement le dénouement.

Il m’a donc fallu inventer des anecdotes, des évènements, se produisant à plusieurs endroits différents de la planète et imaginer des fausses pistes qui égarent les protagonistes de l’histoire tout autant que le lecteur. Ensuite, j’ai passé beaucoup de temps sur internet pour décrire les lieux des différentes actions comme pour recenser dans les détails les évènements historiques relatés.

En général, j’écris la trame d’un chapitre ‘’au kilomètre’’ puis je reviens ensuite compléter, enrichir le texte, les dialogues. Parfois même de reprendre entièrement le chapitre. J’ai aussi rajouté des chapitres une fois le premier jet achevé. En général je m’accorde des séquences d’écritures d’une heure ou deux. Mais si une idée me vient hors séquence d’écriture, je la note et me l’adresse par mail à partir de mon smartphone pour être certain de la retrouver ensuite sur mon ordinateur.

Gilles Genovese, auteur de Le dossier Merzlota, disponible sur le site des Éditions Maïa. Cliquez ici pour le découvrir.