Entretien avec Natacha Benoit – Sous le pinceau de Cléo

Quel a été votre sentiment quand votre livre est paru ?

J’ai ressenti un sentiment de fierté car sortir un livre était un de mes objectifs de vie. Tenir son livre entre ses mains après tant de travail, d’écriture, de relecture et de recherche de maison d’édition est un réel soulagement. L’écriture est ma passion et je suis heureuse de pouvoir partager mon imaginaire avec mes lecteurs.

Quels ont été les retours des premiers lecteurs ? Que vous ont-ils dit sur votre livre ?

Les premiers retours des lecteurs ont été positifs, ils ont été transportés par l’histoire et ont apprécié la profondeur des personnages. L’intrigue les a tenu en haleine jusqu’à la fin. J’ai fait des études de cinéma et certains ont apprécié ma façon visuelle de décrire les actions.

Que retenez-vous de cette expérience d’édition par rapport à votre travail d’écriture ? En avez-vous tiré des enseignements ?

En tant qu’autrice, cette partie-là fut celle que j’ai le moins apprécié, préférant me plonger des heures dans mon écriture plutôt que de rechercher des maisons d’édition. Mais cette expérience d’édition m’a permis de révéler ma passion pour l’écriture à mes proches et de les impliquer dans cette aventure. Ils étaient tout autant emballés que moi à l’idée que mon livre sorte et ils étaient impatients de découvrir l’histoire qui se cachait derrière ce projet.

Quelle est l’originalité de votre livre selon vous ? A-t-elle été perçue par vos premiers lecteurs ?

Pour moi, l’originalité de mon livre est la romance LGBT que je mets au premier plan. En effet, les romans LGBT ne représentent encore qu’une niche et j’espère que celle-ci va se développer. Avec mon livre, je contribue à cela et c’est une fierté pour moi. Mes premiers lecteurs n’avaient jamais lu de roman de ce type mais ils furent surpris de découvrir que cela était similaire à des romances classiques.

Comment s’est passé votre travail d’écriture ? Avez-vous une méthode pour écrire ? Des rituels ou des astuces ?

Tout d’abord, je réfléchis à l’histoire que je vais aborder dans mon livre et aux personnages qui vont être la clef maîtresse de celui-ci. J’aime construire les personnages dans leur globalité, c’est important pour moi de savoir leurs petites habitudes du quotidien, leur caractère, leurs qualités et défauts pour pouvoir leur donner de la profondeur. Pour moi, on s’attache à une histoire mais surtout à des personnages.

Pour mon processus d’écriture, je travaille en étroite collaboration avec ma femme pour construire l’histoire. Nous utilisons le brainstorming pour partager nos idées et repérer celles qui sont les plus abouties. L’inspiration nous vient en marchant en pleine nature, cela nous permet de parler, d’imaginer, de projeter les personnages dans certaines actions.

L’écriture se fait au fil de l’eau en fonction des idées. J’ai un fil conducteur en tête mais les idées me viennent au fur et à mesure.

Pour l’inspiration, le fait d’avoir voyagé m’aide à me projeter plus facilement dans la ville que je mets en lumière. L’écriture est pour moi l’occasion de mettre sur papier tout ce que j’aime dans une bonne intrigue. C’est moi qui suis aux commandes et c’est très gratifiant.

Pour ce livre, il m’a fallu une année pour l’écrire et une année supplémentaire pour la relecture, les corrections et pour trouver une maison d’édition.

Envisagez-vous d’écrire un autre livre ? Si oui, sur quoi avez-vous envie d’écrire pour ce prochain livre ?

J’ai fini d’écrire mon autre roman. Pour l’histoire, « Sous le pinceau de Cléo » est en fait mon deuxième roman. En effet, j’ai commencé l’écriture d’un premier récit il y a plusieurs années de cela mais par manque d’inspiration et par envie d’autre chose, je l’ai laissé en suspens pour me consacrer à ce deuxième roman que j’ai fait paraître. Une fois que « Sous le pinceau de Cléo » fut publié, j’ai pu revenir vers mon roman en suspens pour lui trouver la fin qu’il méritait. Ce livre est vraiment différent de mon premier puisqu’il s’agit d’un roman postapocalyptique écrit à la première personne du singulier.