Entretien avec Sabine Haubertin – Terre Bis

Quel a été votre sentiment quand votre livre est paru ?

La reconnaissance de mon travail a été le premier sentiment que j’ai ressenti, immédiatement suivi de la joie de partager mon récit et mes émotions avec des lecteurs. Ecrire, c’est exprimer ce que l’on a de plus profond, et le garder pour soi a peu de sens à mes yeux. L’édition permet d’être entendu.

Quels ont été les retours des premiers lecteurs ? Que vous ont-ils dit sur votre livre ?

Les retours des premiers lecteurs ont été bons, voir excellents pour certaines lectrices qui l’ont dévoré sans pouvoir le lâcher. Certaines ont craqué sur le personnage sexy et nonchalant de l’inspecteur. Elles m’ont exprimé leur impatience à découvrir mon prochain roman, et cela m’a beaucoup touchée.

Que retenez-vous de cette expérience d’édition par rapport à votre travail d’écriture ? En avez-vous tiré des enseignements ?

L’édition me permet de partager mes émotions. Mon récit trouve un écho, une écoute. La rencontre avec les lecteurs est très intéressante, et se confronter à leurs avis est très enrichissant. C’est dans leurs retours que l’on peut trouver des axes d’amélioration, et je m’en inspire pour mes nouveaux projets d’écriture.

Quelle est l’originalité de votre livre selon vous ? A-t-elle été perçue par vos premiers lecteurs ?

TERRE BIS est un roman particulièrement original, car les personnages principaux passent plusieurs fois d’une planète à l’autre, et ont une vie différente dans chacun des deux mondes. C’est ce qui constitue l’originalité du livre, immédiatement perçue par le lecteur qui voyage d’un monde à l’autre pour mener l’enquête. J’y dépeins mon idéal de société, basé sur des valeurs différentes du monde d’aujourd’hui.

Comment s’est passé votre travail d’écriture ? Avez-vous une méthode pour écrire ? Des rituels ou des astuces ?

J’aime le travail d’écriture, de création. Je pars d’une idée et je tisse l’intrigue au fil des pages. Je fais naître mes personnages, je choisis leurs physiques, leurs personnalités, puis je les imagine comme des acteurs jouant l’histoire. Je n’ai plus ensuite qu’à écrire les scènes. J’y réfléchis à tout moment, et je note mes idées. Je me relis beaucoup, et j’apporte des corrections au fur et à mesure de la construction du récit. Puis je délaisse mon manuscrit pendant plusieurs jours, parfois plusieurs semaines, pour le reprendre avec un œil neuf et de nouvelles idées.

Envisagez-vous d’écrire un autre livre ? Si oui, sur quoi avez-vous envie d’écrire pour ce prochain livre ?

Mon prochain livre est un projet bien avancé. J’ai déjà écrit une centaine de pages. Le début de ce nouveau roman est inspiré de ma propre histoire familiale, lorsque nous avons découvert un pistolet caché dans l’armoire de mon père atteint de la maladie d’Alzheimer. Vous imaginez le boulevard qui s’ouvrait devant moi et mon imagination débordante ! Ce nouveau livre sera donc une enquête familiale et policière autour de la découverte de ce pistolet, et un cri de révolte face à la maladie d’Alzheimer. J’y aborde aussi d’autres sujets sociétaux comme les rapports mère-fille, et les violences sexistes.